Myosites en 100 questions

Les 100 questions

3. 2. Mieux comprendre comment prendre en charge une myosite - À quoi sert la cortisone ?

63. Quels sont les principaux risques de la cortisone et comment les prévenir ?

Dernière mise à jour : 12-03-2015

Ils sont liés à la dose accumulée dans le corps et à la nature du produit utilisé. De plus, selon les individus, il existe une tolérance plus ou moins grande. Certaines personnes vont bien supporter de fortes doses, alors que d’autres vont avoir des effets secondaires, même à doses faibles. Il existe des moyens de prévenir, ou du moins de diminuer, l’intensité de ces inconvénients, appelés effets secondaires ou effets indésirables, dont les principaux sont les suivants :

  • gonflement du visage, augmentation de l’appétit, prise de poids surtout en début de traitement et pour les fortes doses : il est recommandé d’éviter le sel, de ne pas manger entre les repas et de ne pas augmenter sa ration alimentaire et de limiter sa consommation de sucres lents et d’éviter les sucres rapides ;
  • insomnie et modifications de l’humeur (sautes d’humeur, aggravation de l’humeur dépressive) ;
  • hypertension artérielle et palpitations : il est recommandé d’éviter le sel et de contrôler régulièrement sa tension ;
  • risque infectieux augmenté : il est recommandé de mettre à jour son carnet vaccinal ;
  • chez des patients originaires de zones tropicales ou ayant séjourné de façon prolongée dans ces régions : la mise en route d’un traitement par cortisone peut « réveiller » des parasites présents dans l’organisme, comme par exemple, l’anguillulose. Ce problème peut être prévenu par la prise d’un traitement antiparasitaire avant le début du traitement par cortisone ;
  • risque de diabète : il est recommandé de contrôler régulièrement la glycémie surtout en début de traitement ;
  • risque à long terme de fragilité osseuse (ostéoporose) : il est recommandé de prendre régulièrement du calcium, de la vitamine D et parfois des médicaments qui favorisent la reconstruction osseuse, comme les bisphosphonates et de faire du sport régulièrement ;
  • fragilité vasculaire cutanée : il peut apparaître des « bleus » lors des chocs (ecchymoses) ;
  • fonte de certains muscles : il est recommandé de faire régulièrement du travail musculaire et du sport. Parfois cette atteinte musculaire peut faire croire à tort que la myosite reste évolutive alors que c’est seulement le reflet d’une atteinte musculaire liée à la cortisone ;
  • risque de cataracte et de glaucome (augmentation de la tension dans l’œil) : il est recommandé de faire un contrôle ophtalmologique tous les ans, avec mesure de la pression intra-oculaire. Ces risques sont plus importants lorsque la cortisone est donnée de façon très prolongée ;
  • risque de retard de croissance chez l’enfant : si celui-ci apparaît, il est possible de voir un endocrinologue pédiatre pour discuter d’un traitement par hormone de croissance. Contrairement à l’idée reçue, les corticoïdes n’ont pas d’effet direct néfaste sur l’estomac (à l’inverse des anti-inflammatoires non-stéroïdiens et de l’aspirine à dose forte) mais ils peuvent aggraver un ulcère déjà existant. Enfin, il faut savoir qu’interrompre brutalement le traitement corticoïde comporte un risque, surtout si celui-ci a été pris de longue date.

À retenir

En cas d’effets gênants et d’inconfort, il ne faut jamais arrêter brutalement sa cortisone et il faut consulter son médecin afin qu’il décide avec vous d’une adaptation éventuelle du traitement. Il existe des mesures simples pour éviter ou limiter les inconvénients de la cortisone au long cours. Un des objectifs essentiels, lorsqu’on prend de la cortisone au long cours, est d’atteindre aussi rapidement que possible la dose minimale efficace tout en évitant la rechute. La prise au long cours de trop fortes doses de corticoïdes peut entraîner une atteinte musculaire (myopathie cortisonique) qui peut faire croire à tort que la myosite est évolutive. La myopathie cortisonique s’améliore en diminuant les doses de cortisone.

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