Mal de dos ou Lombalgies en 100 questions

Les 100 questions

3. Traitement du mal de dos

49. Existe-t-il plusieurs types d'infiltrations ?

Dernière mise à jour : 30-09-1999

Une infiltration consiste à injecter une dose de médicament à base de cortisone, le plus près possible de la zone anatomique douloureuse. Il y a plusieurs voies d'injection possibles :

- dans la colonne vertébrale, dans l'espace épidural (espace ménagé entre les méninges et la paroi osseuse du canal vertébral). L'espace épidural peut être atteint par voie lombaire en introduisant l'aiguille entre 2 vertèbres (le patient est assis, penché en avant et le médecin est placé derrière lui) ; il peut être atteint également en introduisant l'aiguille entre le sacrum et le coccyx (le patient est couché sur le ventre) et le liquide remonte jusqu'à la zone douloureuse ;

- dans la colonne vertébrale, dans l'espace intra-dural (espace où les racines des nerfs baignent dans le liquide céphalorachidien). Comme la moelle se termine au même niveau que la cage thoracique, il n'y a pas de risque de piquer la moelle en introduisant l'aiguille au niveau lombaire bas. Cette infiltration se fait comme une ponction lombaire. On peut en profiter pour prélever un peu de liquide céphalorachidien et l'examiner. On peut également, dans le même temps injecter un produit opaque aux rayons X et faire une saccoradiculographie (cf. question 36) ;

- dans les petites articulations postérieures de la colonne vertébrale, en cas d'arthrose notamment ;

- dans le trou de conjugaison qu'emprunte un nerf pour sortir de la colonne vertébrale ;

- dans le disque intervertébral.

Certaines injections peuvent être faites par le médecin en consultation (infiltration épidurale par voie lombaire, infiltration articulaire postérieure). Il est préférable de faire certaines infiltrations en milieu hospitalier (par exemple une infiltration intra-discale ou intradurale).
L'aiguille est placée sous contrôle radioscopique, par le radiologue, quand on veut atteindre précisément la cible (injection dans un disque ou dans les petites articulations postérieures du dos par exemple) ou quand se trouve, sur le trajet de l'aiguille, une structure noble à respecter (par exemple pour atteindre le trou de conjugaison d'un nerf).

Notre avis

Le choix de la voie d'infiltration, du médicament à injecter, de la nécessité de placer l'aiguille sous contrôle radioscopique... est un choix médical. Il dépend du diagnostic, de l'objectif fixé, des traitements antérieurs, de l'état de santé général...
Notez sur un carnet les infiltrations dont vous avez bénéficié. Si vous êtes amené à consulter plusieurs médecins, ces données guideront leurs soins.
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