Vaccinations en 100 questions

Les 100 questions

5. 1. Mieux comprendre la vaccination chez le patient immunodéprimé - Patients immunodéprimés : pourquoi se faire vacciner ?

79. La vaccination peut-elle provoquer une infection si le patient est immunodéprimé ?

Dernière mise à jour : 30-09-2016

• La vaccination ne peut entraîner d’infection qu’à deux conditions :

o   que le sujet soit très immunodéprimé, y compris par un traitement immunosuppresseur ;

o   que le vaccin administré soit un vaccin vivant dit « atténué ». Dans ce cas, la multiplication du virus reste possible si les défenses immunitaires sont diminuées. Les vaccins vivants/atténués sont :

                                - les vaccins contre la rougeole, la rubéole, les oreillons (ROR)

                                -  le BCG

                                - le vaccin contre les rotavirus

                                - le vaccin contre la varicelle

                                - le vaccin contre la fièvre jaune

                                et également (non disponibles en France) :

                                - le vaccin oral contre la polio (le vaccin par voie injectable n’est pas un vaccin vivant)

                                - le vaccin nasal vivant atténué contre la grippe (le vaccin inactivé est sans danger)

                                - le vaccin contre le zona.

• Des recommandations ont été établies chez les malades présentant un déficit immunitaire (Patients transplantés d’organe, greffe de moelle osseuse, chimiothérapie anticancéreuse, maladies auto-immunes traitées par des corticoïdes et/ou immunosuppresseurs, infection par le virus VIH).

• A noter que tous les vaccins y compris vivants peuvent être réalisés chez les patients atteints de déficit immunitaire exclusivement en IgA (Insérer le tableau ad hoc ici avec les délais par rapport aux traitements).

• Chez la femme enceinte, des traitements immunosuppresseurs peuvent passer de la mère au fœtus ou au nouveau-né notamment au moment de l’accouchement. Dans ce cas, la date des vaccins vivants doit alors être retardée (après 1 an) chez le nouveau né.

A RETENIR

• Il est essentiel de respecter les contre-indications des vaccins vivants atténués en cas de déficit immunitaire y compris ceux induits par les corticoïdes et immunosuppresseurs, afin d’éviter une infection potentiellement grave voire mortelle. Des recommandations précises existent selon le type de déficit immunitaire. Les vaccins inactivés ne sont pas concernés par ces précautions car sans danger y compris chez l’immunodéprimé.
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