Vaccinations en 100 questions

Les 100 questions

5. 2. Mieux comprendre la vaccination chez le patient immunodéprimé - Patients immunodéprimés : quand et comment se faire vacciner ?

88. Combien de temps dois-je attendre après une poussée de ma maladie pour pouvoir me faire vacciner ?

Dernière mise à jour : 30-09-2016

• Lors d’une poussée d’une maladie auto-immune, il faut habituellement mettre en route un traitement par cortisone parfois à forte dose. Il peut être nécessaire d’y adjoindre un traitement immunosuppresseur ou un biomédicament. Tous ces traitements diminuent les défenses immunitaires. Il ne faut donc pas attendre la fin de la poussée pour assurer une protection vaccinale en mettant à jour le carnet vaccinal et en apportant une protection vis-à-vis du pneumocoque et en recommandant le vaccin antigrippal avant l’hiver (voir Q87).

• Toutes les études réalisées montrent que la vaccination n’aggrave pas la poussée d’une maladie auto-immune. Les études épidémiologiques ont démontré que les vaccinations ne déclenchaient pas de poussée de maladies auto-immunes et n’augmentaient pas non plus le taux des anticorps spécifiques de la maladie auto-immune.

 

• Pour la mise à jour du carnet vaccinal (hors vaccin anti-pneumococcique et vaccin antigrippal), il reste classiquement recommandé de vacciner en dehors d’une poussée car ainsi les doses de cortisone et d’immunosuppresseurs seront plus faibles et le vaccin sera plus efficace (meilleure couverture vaccinale). Il s’agit d’un principe de précaution qui n’a pas de support scientifique solide. On peut estimer qu’un délai de 3 mois après la mise en rémission d’une poussée est raisonnable. S’il y a eu au préalable un traitement par rituximab, la mise à jour du carnet vaccinal doit se faire au moins 6 mois après la dernière cure pour apporter le maximum de chance de réponse vaccinale (fabrication d’anticorps protecteurs).

A RETENIR

• Il ne faut pas attendre la fin d’une poussée d’une maladie auto-immune pour mettre à jour le carnet vaccinal ou apporter une protection par le vaccin anti-pneumococcique et le vaccin antigrippal l’hiver si de fortes doses de cortisone sont utilisées, si un immunosuppresseur doit être prescrit ou un biomédicament. L’urgence est la protection vis-à-vis des risques infectieux.

• Vacciner au moment d’une poussée d’une maladie auto-immune n’aggrave pas la poussée ou n’augmente pas le titre des auto-anticorps spécifiques de la maladie.
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