Lupus en 100 questions

Les 100 questions

3. MIEUX COMPRENDRE comment prendre en charge un lupus ?

48. Quels sont les médicaments qui vont agir sur l’évolution du lupus (traitements de fond) ?

Dernière mise à jour : 30-12-2010

Un traitement de fond est un traitement qui va exercer une action sur le système immunitaire et aboutir à une modification de l’évolution de la maladie lupique. Il est donc possible de faire entrer dans cette catégorie, de nombreux médicaments qui n’ont comme seul point commun que de modifier l’histoire naturelle de la maladie.
- L’hydroxychloroquine (Plaquenil®) : ce médicament appartient à la classe des antipaludéens (ou antimalariques) de synthèse. Il s’agit d’un médicament très important pour le traitement du lupus. Son mécanisme d’action est mal connu, mais on pense qu’il intervient à plusieurs niveaux de la réponse immunitaire pour la moduler cf question 56.
- La cortisone : la cortisone est à la fois un médicament permettant de lutter contre l’inflammation au cours de la poussée, et un traitement qui permet de modifier l’activité de certaines cellules de l’immunité, comme les lymphocytes, et ainsi diminuer les signes d’activité du lupus. À ce titre, il s’agit donc également d’un traitement de fond.
- Les immunosuppresseurs « classiques » : ils ont pour but de réduire l’hyperactivité immunitaire observée au cours du lupus. Les principaux immunosuppresseurs utilisés au cours du lupus sont :
le methotrexate (Methotrexate®, Metoject®, Novatrex®), l’azathioprine (Imurel®), le cyclophosphamide (Endoxan®), le mycophénolate mofétil (Cellcept®) et son proche parent l’acide mycophénolique (Myfortic®).
Le methotrexate est surtout utilisé dans les atteintes articulaires sévères.
L’azathioprine, le cyclophosphamide et l’acide mycophénolique sont prescrits dans les formes de lupus avec atteinte viscérale sévère (atteinte rénale, atteinte neurologique).
- Les « nouveaux » immunomodulateurs appelés biomédicaments : une biothérapie (ou biomédicament) est un médicament qui va agir sur une cible « biologique » très précise, cible qui est choisie car elle intervient dans les mécanismes mis en jeu au cours des maladies auto-immunes.
Par exemple, la démonstration du rôle majeur joué par les lymphocytes B au cours du lupus a conduit à développer des biothérapies, comme le rituximab (Mabthera®), capables de neutraliser directement ces cellules B en les empêchant d’exercer leur fonction immunitaire.
De nombreuses molécules dirigées contre des cellules ou des constituants de l’immunité (comme les cytokines) sont en cours d’évaluation dans le lupus, en particulier dans les centres de référence.
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