Lupus en 100 questions

Les 100 questions

3. MIEUX COMPRENDRE comment prendre en charge un lupus ?

52. Quels sont les principaux risques de la cortisone et comment les prévenir ?

Dernière mise à jour : 30-12-2010

Ils sont liés à la dose accumulée dans le corps et à la nature du produit utilisé.
De plus, selon les individus, il existe une tolérance plus ou moins grande.
Certaines personnes vont bien supporter de fortes doses, alors que d’autres vont avoir des effets secondaires, même à doses faibles.
Il existe des moyens de prévenir, ou du moins de diminuer, l’intensité de ces inconvénients, appelés effets secondaires ou effets indésirables, dont les principaux sont les suivants :
- Gonflement du visage, prise de poids, surtout en début de traitement et pour les fortes doses : il est recommandé d’éviter le sel, de ne pas manger entre les repas et de ne pas augmenter sa ration alimentaire
- Hypertension artérielle : il est recommandé d’éviter le sel et de contrôler régulièrement sa tension
- Risque infectieux augmenté : il est recommandé de mettre à jour le carnet vaccinal et d’éviter les contacts avec les sujets malades en période aiguë d’infection.
- Chez des patients originaires de zone tropicale ou ayant séjourné de façon prolongée dans ces régions, la mise en route d’un traitement par cortisone peut « réveiller » des parasites présents dans l’organisme, comme, par exemple, l’anguillulose. Ce problème peut être prévenu par la prise d’un traitement antiparasitaire avant le début du traitement par cortisone.
- Risque de diabète : contrôle régulier de la glycémie surtout en début de traitement.
- Risque à long terme de fragilité osseuse (ostéoporose) : il est recommandé de prendre régulièrement du calcium, de la vitamine D et parfois des médicaments qui favorisent la reconstruction osseuse, comme les bisphosphonates, et de faire du sport régulièrement.
- Fragilité vasculaire cutanée avec possibilité d’apparition de « bleus » lors des chocs (ecchymoses).
- Fonte de certains muscles : il est recommandé de faire régulièrement du travail musculaire et du sport.
- Risque de cataracte : risque de cataracte et de glaucome (augmentation de la tension dans l’oeil): il est recommandé de faire un contrôle ophtalmologique tous les ans, avec mesure de la pression intra oculaire. Ces risques sont plus importants lorsque la cortisone est donnée de façon très prolongée.
- Risque de retard de croissance : Si celui-ci apparaît, il est possible de voir un endocrinologue pédiatre pour discuter d’un traitement par hormone de croissance.
Contrairement à l’idée reçue, les corticoïdes n’ont pas d’effet néfaste sur l’estomac (à l’inverse des anti-inflammatoire non-stéroïdiens et de l’aspirine à dose forte). Enfin, il faut savoir qu’interrompre brutalement le traitement corticoïde comporte un risque, surtout si celui-ci a été pris de longue date.

A retenir

Il ne faut jamais arrêter brutalement sa cortisone et il faut consulter son médecin afin qu’il décide avec vous d’une modification éventuelle du traitement, en cas d’effet particulièrement « stressant »
Il existe des mesures simples pour éviter ou limiter les inconvénients de la cortisone au long cours
Un des objectifs essentiels, lorsqu’on prend de la cortisone au long cours, est d’atteindre au plus vite la dose minimale efficace
Précédent Haut de page Suivant