Gougerot Sjögren en 100 questions

Les 100 questions

4. 1. Mieux comprendre comment vivre avec un SGS - Quels sont les enjeux au niveau psychologique ?

82. Puis-je prendre un autre antipaludéen (en plus de l’hydroxychloroquine) lors d’un voyage dans un pays à risque de paludisme ?

Dernière mise à jour : 27-09-2012

Le parasite provoquant le paludisme est de plus en plus souvent résistant aux antipaludéens. Il est nécessaire de connaître la classification du pays concerné vis-à-vis de la résistance aux antipaludéens, et notamment à la chloroquine. Cette classification est internationale, établie par l’OMS, (il existe également une classification française) et répartit les pays en 3 zones de risque, de 1 à 3 :
 • Zone 1 : pas de résistance à la chloroquine
 • Zone 2 : résistance intermédiaire
 • Zone 3 : pays de forte résistance
En cas de voyage en zone 1, le traitement recommandé étant la Nivaquine®, si ce traitement est déjà prescrit, il peut être poursuivi à la même posologie et est à priori suffisant. Si le traitement prescrit dans le syndrome de Gougerot Sjögren est le Plaquenil® (cas le plus fréquent), on peut associer la Nivaquine® si celle-ci est indiquée comme traitement antipalustre. Néanmoins, peu de pays sont actuellement classés en zone 1, car la résistance du paludisme est devenue très fréquente et va en augmentant. En cas de voyage en zone 2 et en zone 3 (zones qui concernent la plupart des pays d’Afrique et d’Asie), votre traitement ne suffira pas à vous protéger contre le paludisme et un traitement spécifique doit être rajouté. Les produits disponibles sont : Savarine® (association Nivaquine® + Paludrine®), Malarone® (association Malarone® + Paludrine®), Lariam® (méfloquine), Doxypalu® (doxycycline). Tous ces médicaments ne peuvent être prescrits que sur ordonnance. L’avis d’un médecin est impératif afin de juger de la possibilité ou non de vous prescrire ces médicaments sans risque, en fonction d’éventuelles contre-indications personnelles. Lariam® (méfloquine) et Doxypalu ® (doxycycline) sont plutôt à éviter en cas de lupus, si un autre choix est possible, du fait des effets indésirables neuropsychiatriques pour le premier et de la phototoxicité (toxicité du soleil pour la peau en cas de prise) pour le second. Si Savarine® et Malarone® contiennent déjà un antipaludéen, ils peuvent être associés au traitement habituel du syndrome de Gougerot Sjögren, leur prescription étant limitée dans le temps. Une consultation spécialisée permet, en fonction du circuit touristique et du mode de vie du touriste sur place, d’évaluer l’exposition réelle au parasite et le choix de la prophylaxie (séjour urbain ou rural, en saison sèche ou des pluies). Dans tous les cas, sachez que la première mesure de prévention concernant le paludisme reste la protection contre les piqûres de moustiques : par les répulsifs, par le port de manches longues et d’un pantalon le soir et par l’usage d’une moustiquaire. Ceci aura, d’autre part, l’avantage de vous protéger également contre les autres infections qui peuvent être transmises par les moustiques (comme la dengue, par exemple).

À retenir

Le traitement par antipaludéen de synthèse (Plaquenil®, Nivaquine®) pris pour un syndrome de Gougerot Sjögren ne sera efficace contre le paludisme que dans les zones à risque niveau 1 selon la classification de l’OMS. Si vous devez prendre un autre antipaludéen pour une période courte, vous pouvez l’associer sans risque à votre traitement par Plaquenil®.
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