Arthrite Juvénile Idiopathique en 100 questions

Les 100 questions

3. 4. Mieux comprendre comment prendre en charge une AJI - Quels sont les traitements de fond de l’AJI ?

60. Quels sont les principaux effets secondaires de la biothérapie à craindre ? En quoi consiste la surveillance de la biothérapie ?

Dernière mise à jour : 13-07-2017

Les principaux effets secondaires et les conseils de surveillance sont ceux détaillés pour les immunomodulateurs. En particulier, sous biothérapie, certains patients sont à risque de développer ou de réactiver des infections comme la tuberculose, ce qui justifie de mener un bon interrogatoire et des examens appropriés avant d’initier le traitement.

Le risque infectieux est surtout marqué en cas d’association d’une biothérapie à d’autres immunomodulateurs, tout particulièrement les corticostéroïdes. Par ailleurs, des manifestations immunologiques très rares ont été décrites sous biothérapie, comme des inflammations cutanées à type de psoriasis, des inflammations intestinales ou des atteintes neurologiques pouvant mimer une poussée de sclérose en plaque. Mais elles sont le plus souvent réversibles à l’arrêt du traitement. Globalement cependant, la tolérance des biothérapies est jugée bonne et le rapport bénéfice/risque excellent au regard de leur efficacité.

De nombreux registres existent depuis quelques années pour surveiller les possibles complications à long terme des biothérapies utilisées dans l’AJI. À ce jour, aucune donnée n’a montré que ces traitements puissent favoriser sur le long terme la survenue de cancer. En revanche, le risque infectieux inhérent aux traitements immunomodulateurs est réel et doit être expliqué aux familles.

Une contraception est recommandée chez l’adolescente ayant une activité sexuelle (en cas de désir de grossesse, en parler au médecin spécialiste). En effet, il existe une contre-indication théorique aux biothérapies en cas de grossesse car nous manquons de données pour être certains de leur innocuité. Toutefois, les données sont de plus en plus nombreuses et semblent rassurantes. De plus, dans certains cas, l’arrêt brutal d’une biothérapie peut être dangereuse. Donc la poursuite ou non d’une biothérapie doit être discutée au cas par cas avec un spécialiste, idéalement avant tout début de grossesse.

À retenir

Bien que la plupart des biothérapies utilisées dans l’AJI aient une action ciblant une seule molécule de l’inflammation, un risque infectieux existe, à côté d’autres effets secondaires plus exceptionnels, et les mesures de surveillance sont celles d’un traitement immunomodulateur.
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