Arthrite Juvénile Idiopathique en 100 questions

• Chez le très jeune enfant (jusqu'à 3 ans), une infiltration est souvent faite sous anesthésie générale. Selon les équipes, les infiltrations des articulations autres que le genou peuvent s’effectuer aussi sous anesthésie générale ; cela dépend souvent des habitudes de chaque praticien. Chez des enfants plus grands ou des adolescents, l’infiltration peut être effectuée après une anesthésie locale préalable avec une crème anesthésique posée sous occlusion, une heure avant l’infiltration, ou plus rarement par injection sous-cutanée de xylocaïne (anesthésie locale). Une anesthésie légère tout aussi efficace peut être réalisée par l’inhalation d’un gaz, le protoxyde d’azote (MEOPA). Des techniques de distraction, voire d’hypnose, peuvent également être utiles.

• La peau sera désinfectée par un produit antiseptique.

• L’injection peut se faire, soit directement (surtout pour le genou), soit avec un contrôle le plus souvent échographique (sans utiliser de rayons X). Dans certains centres, on préfère toujours un contrôle radiographique. Celui-ci permet de repérer l’entrée de l’aiguille dans l’articulation grâce à l’utilisation d’un produit radio-opaque (visible à la radiographie), attestant de la position intra-articulaire de l’aiguille.

• Le produit doit être injecté doucement pour éviter toute douleur. Cela ne prend souvent que quelques secondes.

• L’aiguille est retirée, puis l’on frotte la peau avec une compresse et on applique sur le point de ponction un pansement stérile adapté, qui peut être enlevé après
24h.

• Après l’injection, il est recommandé de rester au repos quelques jours.

• Il n’est pas nécessaire de faire de la kinésithérapie ou une rééducation particulière d’une articulation récemment infiltrée, sauf si c’est une articulation ayant déjà beaucoup souffert. Dans ce cas, il est conseillé d’essayer de gagner un peu de mobilité en renforçant si possible les muscles autour de l’articulation.