LES RHUMATISMES en 100 questions
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Sclérodermie Systémique en 100 questions
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Les 100 questions
3.
1. Mieux comprendre comment prendre en charge une sclérodermie systémique - Comment soulager les principaux symptômes ?
56. Comment soulager les douleurs articulaires ?
Dernière mise à jour : 01-01-2016
Les douleurs articulaires (arthralgies) et tendineuses sont fréquentes (cf. question 38). Ces douleurs peuvent être très améliorées par différents traitements :
• Parfois, les traitements antidouleurs (paracétamol) associés à une immobilisation transitoire avec une attelle peuvent être suffisants. Dans la sclérodermie systémique, il faut éviter les anti-inflammatoires non stéroïdiens (naproxène, diclofénac et autres) car ces médicaments, même s’ils sont efficaces pour contrôler la douleur, peuvent entraîner une augmentation du risque de saignement digestif et perturber la circulation artérielle avec des risques d’hypertension artérielle et d’altération de la fonction des reins.
• Quand les douleurs articulaires sont importantes avec notamment des gonflements (arthrites) et un enraidissement matinal, un traitement immunosuppresseur comme le méthotrexate (à la dose de 0,3 mg/kg soit 10 à 25 mg/semaine) peut être proposé, éventuellement en association à de faibles doses de corticoïdes (en ne dépassant pas la dose de 15 mg/jour de prednisone). L’hydroxychloroquine peut se discuter en cas de syndrome de chevauchement avec un Lupus Systémique notamment. En cas de douleur invalidante au niveau d’une articulation, il est possible d’envisager des infiltrations intra-articulaires de corticoïdes qui sont souvent très efficaces.
• Dans les formes les plus sévères de polyarthrite associées à la sclérodermie systémique, on peut utiliser des traitements (biomédicaments) qui ont une autorisation de mise sur le marché dans les atteintes articulaires de la polyarthrite rhumatoïde. Parmi ces biomédicaments, certains comme le rituximab et le tocilizumab ont certainement un intérêt dans les formes articulaires les plus sévères de la sclérodermie systémique. Ils doivent être proposés et prescrits par un centre spécialisé, n’ayant pas d’autorisation de mise sur le marché dans cette indication.
En revanche, les biomédicaments anti-TNF ne doivent pas être prescrits dans cette situation, n’apportant pas de bénéfice dans la sclérodermie systémique.
Quand l’atteinte est surtout tendineuse (cela est le cas dans les premiers mois des formes cutanées diffuses), il faut savoir se reposer (éventuellement avec l’aide d’une attelle) et utiliser un traitement immunosuppresseur comme le méthotrexate. Ces « crissements » tendineux disparaissent souvent spontanément après un ou deux ans.
À retenir
Dans la sclérodermie systémique, en cas de douleurs articulaires inflammatoires, il faut de principe éviter les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les trop fortes doses de prednisone.
En cas de douleurs articulaires ou tendineuses inflammatoires invalidantes, un traitement par méthotrexate (à la dose de 0,3 mg/kg soit 10 à 25 mg/semaine) est peut-être efficace. Dans les formes réfractaires, l’utilisation de biomédicaments (rituximab, tocilizumab) peut être envisagée, à condition que cela soit prescrit par un centre expert.
En cas d’atteinte monoarticulaire sévère, on peut envisager des infiltrations intra-articulaires de corticoïdes.