Lupus (edition 2024) en 100 questions

Les annexes

4. Les médicaments du lupus

Dernière mise à jour : 11-11-2024


ANIFROLUMAB

Indications principales dans le lupus
En traitement de fond additionnel, chez les patients adultes atteints d’un lupus systémique insuffisamment contrôlé (ou intolérant) et malgré un traitement optimal avec les biothérapies actuellement disponibles.

Posologie
La dose recommandée d’anifrolumab est de 300 mg, administrés par perfusion intraveineuse d’une durée de 30 minutes toutes les 4 semaines.

Principaux effets indésirables

  • Infection des voies respiratoires supérieures, bronchite, zona, infection des voies respiratoires.
  • Hypersensibilité voire réaction anaphylactique.
  • Réaction à la perfusion avec maux de tête, nausées, vomissements, fatigue, faiblesse, vertiges.

Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un de ses excipients.

Précautions d’emploi
L’anifrolumab n’a pas été étudié chez les patients présentant un lupus actif sévère du système nerveux central ou un lupus rénal actif sévère.
Il n’existe aucune donnée disponible sur la réponse immunitaire au vaccin.
L’impact du traitement par anifrolumab sur le développement potentiel de cancer n’est pas connu. Chez les patients présentant des facteurs de risque connus de développement ou de réapparition d’un cancer, il convient de tenir compte du rapport bénéfice-risque individuel.
L’anifrolumab ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, mais les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effets délétères directs ou indirects sur la reproduction.
On ne sait pas si l’anifrolumab est excrété dans le lait maternel. Un risque pour les nouveaux-nés/nourrissons ne peut être exclu.
Il n’existe pas de données sur la fertilité chez l’homme.


AZATHIOPRINE

Indications principales dans le lupus

  • Formes sévères de lupus, chez les patients intolérants aux stéroïdes ou stéroïdes-dépendants, ou dont la réponse thérapeutique est insuffisante malgré un traitement utilisant de fortes doses de stéroïdes.
  • Hépatite auto-immune associée.
  • Certaines cytopénies auto-immunes (diminution des globules dans la circulation sanguine).

Posologie

  • Comprimés de 25 et 50 mg.
  • De 2 à 3 mg/kg/j en 1 à 3 prises, au moment des repas.

Principales interactions médicamenteuses

  • Allopurinol : augmente la toxicité de l’azathioprine.

Principaux effets indésirables

  • Atteinte hématologique touchant les 3 lignées (globules rouges, globules blancs et plaquettes).
  • Pneumopathie (atteinte pulmonaire) d’hypersensibilité parfois sévère (hyperthermie, hypotension, oligurie, rash).
  • Douleurs abdominales, nausées.
  • Hépatite (atteinte au niveau du foie).
  • Pancréatite (atteinte au niveau du pancréas).

Contre-indications

  • Hypersensibilité.
  • Anomalies hématologiques sévères.
  • Infection en cours (arrêt momentané du traitement).
  • Allaitement.

Précautions d’emploi

  • La grossesse n’est pas une contre-indication, l’azathioprine est un des rares immunosuppresseurs qui peut être maintenu durant la grossesse.
  • Dosage de l’enzyme, thiopurine méthyltransférase (TPMT) qui métabolise le médicament. Ce dosage permet de détecter des sujets qui risquent une toxicité de l’azathioprine.
  • Diminution des doses si leucopénie < 2500/mm³, si thrombopénie < 130 000/mm³.
  • Surveillance de la peau et consultation si apparition d’un bouton anormal persistant plus de 3 semaines.
  • Adaptation des doses en cas d’insuffisance rénale ou hépatique.

Surveillance

  • Hémogramme, bilan hépatique et pancréatique : 1/semaine pendant 2 mois, puis 1/15 jours pendant 1 mois, et ensuite 1/mois.
  • Surveillance clinique.

BELIMUMAB

Indications principales dans le lupus
En association au traitement habituel, chez les patients adultes atteints de lupus systémique actif avec présence d'autoanticorps et activité de la maladie élevée (définie par exemple par la présence d'anticorps anti-ADN natif et un complément bas) malgré un traitement standard.
N'est pas indiqué dans les lupus rénaux actifs ou les atteintes neurologiques.

Posologie
Doit être instaurée et surveillée par un médecin expérimenté dans le diagnostic et le traitement du lupus systémique. Les perfusions de belimumab doivent être administrées par un professionnel de santé qualifié et formé à l'administration d'un traitement par perfusion.
La posologie recommandée de belimumab est de 10 mg/kg aux jours 0, 14 et 28 du traitement, puis toutes les 4 semaines.

Principaux effets indésirables

  • Infections bactériennes, par exemple, bronchite, cystite
  • Gastro-entérite virale, pharyngite, rhinopharyngite
  • Leucopénie (baisse des globules blancs)
  • Réactions d'hypersensibilité
  • Dépression, insomnie
  • Migraine
  • Diarrhée, nausées
  • Urticaire, rash
  • Douleurs aux extrémités
  • Réactions liées à la perfusion, fièvre

Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients.

Précautions d’emploi
Belimumab n'a pas été étudié en association avec d'autres traitements ciblant les lymphocytes B ou en association avec le cyclophosphamide administré par voie intraveineuse.
Les vaccins vivants ne doivent pas être administrés dans les 30 jours précédant l'administration de belimumab, ou en même temps que belimumab, car la tolérance clinique n'a pas été établie.

Grossesse
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par belimumab et cela jusqu'à au moins 4 mois après l'arrêt du traitement.


CHLOROQUINE

Indications principales dans le lupus

  • Tout patient lupique (lupus cutanéo-articulaire et/ou viscéral) doit être mis de principe sous antipaludéens de synthèse (hydroxychloroquine ou chloroquine), sauf en cas de contre-indication.
  • La chloroquine est habituellement donnée en deuxième intention, en cas d’échec ou d’intolérance à l'hydroxychloroquine. Ces médicaments appartiennent au groupe des antipaludéens de synthèse.
  • Les antipaludéens de synthèse ont une efficacité particulière sur les différentes formes de lupus cutané, mais ils diminuent aussi le risque d’atteinte viscérale (atteinte rénale notamment), et diminuent le risque de séquelles liées à la maladie.

Posologie

  • Comprimés de 100 mg
  • Dose maximale : jusqu’à 3,5-4,5 mg/kg/j de poids idéal, en une à deux prises après le repas.

Principaux effets indésirables

  • Rétinopathie (lésion de la rétine)
  • Digestifs : nausées, douleurs, vomissements
  • Agranulocytose (diminution importante des globules blancs)
  • Neuromusculaires, avec rarement une atteinte myocardique
  • Démangeaisons importantes de la peau (prurit) et éruption cutanée
  • Coloration de la peau et des muqueuses
  • Hépatite (rare)
  • Troubles psychiques

En cas de grossesse

  • Pas de contre-indication à la poursuite du traitement. Il a été démontré que le risque de poussée de la maladie est moindre chez les femmes qui maintiennent des antipaludéens de synthèse et qu’ils ne sont pas dangereux pour le bébé. Ils les protègent même, surtout s’il existe chez la future maman des anticorps anti-SSA.
  • Il n'existe pas de données pertinentes évaluant la tolérance chez l'enfant allaité au cours d'un traitement par chloroquine au long cours.

Contre-indications

  • Rétinopathie (lésion de la rétine)
  • Hypersensibilité au produit

Précautions d’emploi

  • Psoriasis
  • Insuffisance hépatique et/ou rénale
  • Porphyrie
  • Déficit enzymatique en G6PD d’origine congénitale, exposant à un risque de destruction accélérée des globules rouges

Surveillance

  • Hémogramme et bilan hépatique réguliers durant les 6 premiers mois
  • Examen ophtalmologique avec parfois un électrorétinogramme en fonction de l’avis de l’ophtalmologue dans les 3 premiers mois de traitement, puis une fois par an, incluant un champ visuel et une vision des couleurs.
  • Surveillance clinique

CYCLOPHOSPHAMIDE

Indications principales dans le lupus
Les formes sévères de lupus, notamment avec atteinte rénale ou du système nerveux central.

Posologie
Intraveineuse :
100 mg, 500 mg, 1000 mg : 0,5 à 0,7 mg/m² toutes les 2 à 4 semaines (<1200 mg/bolus).
Le cyclophosphamide peut être administré par voie orale (1 à 2 mg/kg), mais il est alors plus toxique car la dose totale administrée sera plus importante que par voie intraveineuse.

Principales interactions médicamenteuses

  • Accélération de la destruction du cyclophosphamide (induction enzymatique) : rifampicine, phénobarbital, phénytoïne.
  • L’association avec des médicaments à métabolisme hépatique doit être prudente car cela peut modifier le taux effectif de ce médicament.
  • Diminution de la destruction du cyclophosphamide (inhibition enzymatique) : morphine, progestérone, quinine…

Principaux effets indésirables

  • Digestion : nausées, vomissements (surtout en intraveineuse).
  • Perte de cheveux (alopécie) : rare.
  • Absence de menstruation (aménorrhée) par insuffisance ovarienne, surtout en cas de dose cumulée > à 10 g pour un âge > à 25 ans.
  • Réduction de la qualité du sperme (azoospermie) : surtout en cas de dose cumulée > à 10 g.
  • Infections.
  • Toxicité pour la moelle (diminution des cellules sanguines de la moelle).
  • Toxicité pour la vessie révélée par une présence de sang dans les urines (hématurie), avec un risque de cystite qui prédispose à une tumeur de la vessie.
  • Autres cancers et lymphomes pour de fortes doses cumulées.

Contre-indications

  • Grossesse, allaitement.
  • Insuffisance médullaire.
  • Allergie.
  • Infection en cours.
  • Cystite hémorragique.
  • Insuffisance hépatocellulaire sévère.

Précautions d’emploi

  • Contraception efficace jusqu’à 3 mois après arrêt du traitement en raison du risque de malformation.
  • Mise au repos des ovaires pour les protéger par une contraception ou une hormonothérapie bloquant l’ovulation (acétate de chlormadinone en continu, acétate de cyprotérone, analogues de la LH-RH).
  • Conservation du sperme pour les hommes traités par cyclophosphamide (en cas de traitement prolongé).
  • Diminution des doses en cas d’insuffisance rénale ou hépatique.
  • Prophylaxie de la pneumocystose : sulfaméthoxazole + triméthoprime 1 comprimé tous les 2 jours ou diisetionate de pentamidine en aérosols.
  • Hydratation par voie intraveineuse + uromitexan et vider la vessie avant le coucher pour réduire le risque de toxicité pour la vessie.

Surveillance

  • Hémogramme : 2/mois (baisse maximale des globules blancs à J10 après bolus en intraveineux).
  • Diminution des doses si neutropénie <1000/mm³ ou lymphocytes <500/mm³.
  • Bilan hépatique, créatinine et ionogramme : 1/mois.
  • Bandelette urinaire avec une cystoscopie en cas de présence de sang dans les urines (hématurie) persistante.
  • Surveillance clinique.

HYDROXYCHLOROQUINE

Indications principales dans le lupus

  • Tout patient lupique (lupus cutanéoarticulaire et/ou viscéral) doit être mis de principe sous hydroxychloroquine, sauf en cas de contre-indication.
  • L'hydroxychloroquine a une efficacité particulière sur les différentes formes de lupus cutané, mais elle diminue aussi le risque d’atteinte viscérale (atteinte rénale notamment), diminue le risque de séquelles liées à la maladie et est associée à un allongement de la survie.

Posologie

  • Comprimés de 200 mg
  • Dose maximale : jusqu’à 6,5 mg/kg/j de poids idéal, en une à deux prises après le repas.

Principaux effets indésirables

  • Rétinopathie
  • Digestifs (nausées, douleurs, vomissements)
  • Agranulocytose
  • Neuromusculaires, avec rarement une atteinte myocardique
  • Prurit et éruption cutanée
  • Coloration de la peau et des muqueuses
  • Hépatite (rare)
  • Troubles psychiques

En cas de grossesse

Pas de contre-indication à la poursuite du traitement (malgré ce qui est indiqué sur la notice du médicament qui n’a pas été modifiée depuis la sortie du produit) ; il a été démontré que le risque de poussée de la maladie était moindre chez les femmes qui maintenaient le traitement et que l'hydroxychloroquine n’est pas dangereux pour le bébé. Il les protège même, surtout s’il existe chez la future maman des anticorps anti-SSA. Peut être maintenu pendant l’allaitement.

Contre-indications

  • Rétinopathie (lésion de la rétine)
  • Hypersensibilité au produit

Précautions d’emploi

  • Psoriasis
  • Insuffisance hépatique et/ou rénale
  • Porphyrie
  • Déficit enzymatique en G6PD d’origine congénitale, exposant à un risque de destruction accélérée des globules rouges

Surveillance

  • Surveillance ophtalmologique
  • Surveillance clinique


METHOTREXATE

Indications principales dans le lupus
Le méthotrexate n’a pas d’AMM dans le lupus, mais les experts reconnaissent une efficacité dans le lupus avec atteinte articulaire sévère et éventuellement cutanée ou avec atteinte des séreuses (pleurésie, péricardite) dans un but d’épargne cortisonique.

Posologie

  • En général de l’ordre de 7,5 à 25 mg/semaine en fonction des pathologies
  • Dose maximale habituelle : 0,3 mg/kg
    • Comprimés de 2,5 mg ;
    • Ampoule en intramusculaire : 2,5 mg, 10 mg ;
    • Seringues pour injection sous-cutanée
  • Par voie orale (en 1 à 3 prises sur 24 heures), intraveineuse, intramusculaire, sous-cutanée.

Principales interactions médicamenteuses justifiant une prudence particulière

  • Anti-inflammatoires non stéroïdiens, antifungiques
  • Antivitamines K, association sulfaméthoxazole + triméthoprime, anticonvulsivants

Principaux effets indésirables

  • Cytopénies, agranulocytose (diminution importante des globules blancs)
  • Nausées, douleurs, vomissements, aphtes (aphtose)
  • Pneumopathie (atteinte pulmonaire) d’hypersensibilité, cytolyse hépatique
  • Infections communautaires et opportunistes : pneumocystose (surtout si lymphopénie)
  • Perte de cheveux (alopécie)

Contre-indications

  • Grossesse et allaitement
  • Hypersensibilité au traitement
  • Insuffisance hépatocellulaire sévère et prise excessive d’alcool
  • Insuffisance rénale sévère
  • Anémie, thrombopénie, neutropénie, lymphopénie
  • Infections (arrêt momentané du traitement)

Précautions d’emploi

  • Contraception efficace jusqu’à 3 mois après l’arrêt du traitement
  • La prise concomitante d’acide folique permet de réduire la fréquence des effets indésirables mineurs : 5 mg/semaine (10 mg/semaine si méthotrexate >20 mg/semaine), 48 heures après méthotrexate

Surveillance

  • Hémogramme, créatinine, transaminases, phosphatases alcalines, gammaGT : 1/semaine pendant 1 mois, puis 1/15 jours pendant 2 mois, et ensuite 1/mois
  • Diminution de la posologie si transaminases supérieures à la normale ou neutrophiles <1000/mm³ ou lymphocytes <500/mm³
  • Surveillance clinique : infection, auscultation pulmonaire

MYCOPHENOLATE MOFETIL

Indications principales dans le lupus
Le mycophénolate mofétil n’a pas d’autorisation de mise sur le marché dans le lupus, mais les experts reconnaissent une efficacité dans un lupus sévère, en particulier en cas d’atteinte rénale, ou viscérale sévère.

Posologie
Gélules de 250 mg et comprimés de 500 mg, solution buvable (1 g/5 ml poudre pour suspension buvable) (enfants), solution injectable à 500 mg/20 ml.
De 2 à 3 g/j en 2 ou 3 prises en dehors des repas.
Cette posologie peut être adaptée en dosant le médicament dans le sang (pharmacocinétique).

Principales interactions médicamenteuses (associations à éviter)

  • Chélateurs de sels biliaires
  • Aciclovir, ganciclovir
  • Anti-acides contenant de l’hydroxyde d’aluminium ou du magnésium

Principaux effets indésirables

  • Fatigue (asthénie)
  • Diarrhées et douleurs abdominales
  • Lésion de la paroi du colon (colite ischémique) exceptionnelle
  • Anomalies du bilan hépatique
  • Cytopénies : diminution des globules dans la circulation sanguine (leucopénie)
  • Infections (virales, bactériennes…)
  • Problèmes particuliers rares : survenue de tumeurs cutanées

Contre-indications

  • Grossesse et allaitement
  • Hypersensibilité connue au médicament
  • Infection en cours (arrêt momentané du mycophénolate mofétil)

Précautions d’emploi

  • Les femmes en âge de procréer doivent utiliser simultanément deux méthodes contraceptives efficaces avant le début du traitement, pendant le traitement, ainsi que six semaines après l'arrêt du traitement. Il est recommandé aux hommes sexuellement actifs d'utiliser des préservatifs pendant le traitement et durant au moins 90 jours après l'arrêt du traitement. L'utilisation de préservatifs s'applique à tous les hommes, y compris après une vasectomie en raison du risque de passage dans le liquide séminal. De plus, il est recommandé aux partenaires féminines de ces patients, d'utiliser une méthode de contraception hautement efficace pendant le traitement et durant les 90 jours qui suivent la dernière prise de Cellcept par le partenaire masculin.
  • Augmentation progressive des doses
  • Pas d’association avec les anti-acides car risque de problème d’absorption
  • Surveiller la peau et consulter si apparaît un bouton anormal qui persiste plus de 3 semaines
  • En l’absence de données en cas d’insuffisance rénale sévère, surveillance étroite (utilité d’une cinétique) afin d’adapter les doses si nécessaire.

Surveillance

  • Hémogramme, bilan hépatique et bilan rénal : 1/semaine pendant 1 mois, puis 1/15 jours pendant 2 mois, et ensuite 1/mois
  • Surveillance clinique

Attention
Ne modifiez jamais de vous-même la dose de votre médicament. Parlez-en à votre médecin.


MYCOPHENOLATE SODIQUE

Indications principales dans le lupus
Le mycophénolate sodique n’a pas d’autorisation de mise sur le marché dans le lupus, mais les experts reconnaissent une efficacité dans un lupus sévère, en particulier en cas d’atteinte rénale ou viscérale sévère.

Posologie

  • Comprimés de 180 et 360 mg, solution buvable (1 mg/ml) ; pas de forme IV
  • 1440 mg/j en 2 prises en dehors des repas

Principales interactions médicamenteuses (associations à éviter)

  • Chélateurs de sels biliaires
  • Aciclovir, ganciclovir
  • Anti-acides contenant de l’hydroxyde d’aluminium ou du magnésium

Principaux effets secondaires

  • Diarrhées, douleurs abdominales
  • Lésion de la paroi du colon (colite ischémique) exceptionnelle
  • Anomalies du bilan hépatique
  • Cytopénies : diminution des globules dans la circulation sanguine (leucopénie)
  • Infections (virales (CMV), bactériennes…)
  • Problèmes particuliers rares : survenue de tumeurs cutanées
  • Fatigue (asthénie)

Contre-indications

  • Grossesse, allaitement, hypersensibilité
  • Infection en cours (arrêt momentané du mycophénolate sodique)

Précautions d’emploi

  • Nécessité d’une contraception efficace jusqu’à 6 semaines après arrêt du traitement
  • Augmentation progressive des doses
  • Pas d’association avec les antiacides car risque de problème d’absorption
  • Surveillance de la peau et consultation si apparition d’un bouton anormal qui persiste plus de 3 semaines
  • En l’absence de données en cas d’insuffisance rénale sévère, surveillance étroite (utilité d’une cinétique) afin d’adapter les doses si nécessaire

Surveillance

  • Hémogramme (+/- bilan hépatique, créatinine) : 1/semaine pendant 1 mois, puis 1/15 jours pendant 2 mois, et ensuite 1/mois
  • Surveillance clinique

PREDNISONE

Indications principales dans le lupus
Lupus avec atteinte articulaire ou atteinte viscérale (rein, plèvre, péricarde…).

Posologie
0,3 à 1 mg/kg/j en traitement d’attaque avec pour objectif de réduire progressivement les doses jusqu’à la posologie minimale efficace : en général de l’ordre de 0,1 à 0,15 mg/kg en fonction des situations cliniques.
Comprimés de 20 mg, 10 mg, 5 mg et 1 mg ; ampoule en intramusculaire 2,5 mg, seringues pour injection sous-cutanée.
Par voie orale (en 1 prise par 24 heures le matin au petit-déjeuner), intraveineuse, intramusculaire, sous-cutanée.

Principales interactions médicamenteuses

  • L’association avec les anti-inflammatoires non stéroïdiens peut augmenter le risque d’ulcère gastrique.
  • L’association avec les diurétiques peut favoriser une hypokaliémie (diminution anormale du taux de potassium).
  • L’association à des médicaments inducteurs enzymatiques (rifampicine, barbituriques...) doit être prudente.
  • En cas de prise de pansements digestifs, attendre au moins 2 heures avant la prise de prednisone.

Principaux effets indésirables

  • Rétention d’eau et de sel (prise de poids).
  • Hypokaliémie (diminution anormale du taux de potassium).
  • Ostéoporose.
  • Ostéonécrose aseptique.
  • Faiblesse musculaire.
  • Douleurs épigastriques (dans la région de l’estomac).
  • Ulcères digestifs.
  • Troubles psychiques (euphorie, excitation, insomnie, confusion).
  • Augmentation du risque infectieux (viral, parasitaire, bactérien).
  • Troubles cutanés : acné, atrophie de la peau, ecchymose (bleu), hypertrichose (excès de pilosité sur une zone ou l'ensemble du corps).
  • Opacification du cristallin (cataracte), augmentation de la tension oculaire (glaucome).
  • Allergie rare de type immédiat aux excipients sulfites et parabens.

Contre-indications

  • États infectieux (viroses, infections bactériennes) ou mycoses non contrôlés.
  • Ulcère gastroduodénal évolutif.
  • Troubles psychotiques.
  • Cirrhose décompensée.
  • Hypertension artérielle et/ou affection cardiaque non contrôlée.

Précautions d’emploi

  • Grossesse : risque accru de diabète et d’hypertension artérielle, surtout pour des doses élevées >20 mg/j.
  • Allaitement : à éviter en cas de prise de doses élevées >20 mg/j.
  • Régime : l’alimentation doit être riche en calcium, en potassium, pauvre en glucides et en lipides, riche en protides avec adjonction de calcium, de vitamine D.

Surveillance

  • Glycémie, kaliémie, densitométrie.
  • Surveillance clinique : évaluation de la tolérance, poids, tension artérielle.

PREDNISOLONE

Indications principales dans le lupus
Lupus avec atteinte articulaire ou atteinte viscérale (rein, plèvre, péricarde…)

Posologie

  • 0,3 à 1 mg/kg/j en traitement d’attaque avec pour objectif de réduire progressivement les doses jusqu’à la posologie minimale efficace : en général de l’ordre de 0,1 à 0,15 mg/kg en fonction des situations cliniques
  • Comprimés de 20 mg, 5 mg et solution buvable 1 mg/ml
  • Par voie orale (en 1 prise par 24 h le matin au petit-déjeuner)

Principales interactions médicamenteuses

  • L’association avec les anti-inflammatoires non stéroïdiens peut augmenter le risque d’ulcère gastrique
  • L’association avec les diurétiques peut favoriser une hypokaliémie
  • L’association à des médicaments inducteurs enzymatiques (rifampicine, barbituriques...) doit être prudente
  • En cas de prise de pansements digestifs, laisser au moins 2 heures entre avant la prise de prednisolone

Principaux effets indésirables

  • Rétention d’eau et de sel (prise de poids)
  • Hypokaliémie (diminution anormale du taux de potassium)
  • Ostéoporose
  • Ostéonécrose aseptique
  • Faiblesse musculaire
  • Douleurs épigastriques (sur la zone supérieure de l’abdomen)
  • Ulcères digestifs
  • Troubles psychiques (euphorie, excitation, insomnie, confusion)
  • Augmentation du risque infectieux (viral, parasitaire, bactérien)
  • Troubles cutanés : acné, atrophie de la peau, ecchymose, hypertrichose
  • Opacification du cristallin (cataracte), augmentation de la tension oculaire (glaucome)
  • Allergie rare de type immédiat aux excipients (sulfites et parabens)

Contre-indications

  • États infectieux (viroses, infections bactériennes) ou mycoses non contrôlés
  • Ulcère gastroduodénal évolutif
  • Troubles psychotiques
  • Cirrhose décompensée
  • Hypertension artérielle et/ou affection cardiaque non contrôlée

Précautions d’emploi

  • Grossesse : risque accru de diabète et d’hypertension artérielle, surtout pour des doses élevées >20 mg/j
  • Allaitement : à éviter en cas de prise de doses élevées >20 mg/j
  • Régime : l’alimentation doit être riche en calcium, en potassium, pauvre en glucides et en lipides, riche en protides avec adjonction de calcium, de vitamine D

Surveillance

  • Glycémie, kaliémie, densitométrie
  • Surveillance clinique : évaluation de la tolérance, poids, tension artérielle

RITUXIMAB

Indications principales dans le lupus
Le rituximab n’a pas d’AMM dans le lupus, mais les experts reconnaissent une efficacité potentielle dans un lupus sévère, en particulier en cas d’atteinte hématologique, rénale ou viscérale sévère.

Pourquoi votre médecin vous a-t-il proposé le rituximab ?
Votre médecin vous a proposé ce traitement car les données publiées à ce jour laissent à penser que le rituximab peut être un traitement efficace dans le lupus ne répondant pas bien à un traitement associant corticothérapie et au moins un médicament modifiant votre immunité, comme le cyclophosphamide, l'azathioprine, le mycophénolate mofétil et le méthotrexate.

Comment agit le rituximab ?
Le rituximab fait partie des médicaments appelés « biothérapies » ou « médicaments biologiques ». Cela signifie qu'il va agir de façon très précise contre un élément biologique, qui est une cellule (globule blanc ou leucocyte) de votre système immunitaire. Ces cellules ciblées spécifiquement par le rituximab sont des lymphocytes B. Ce traitement est un anticorps assez comparable aux anticorps que vous avez dans votre corps, mais il a été fabriqué pour être capable de se fixer sur les lymphocytes B, qui sont en partie responsables de votre maladie, et de les éliminer.

Posologie
1 g à J1 et J14 ou 375 mg/ml à J1, J7, J14 et J21 par voie intraveineuse exclusivement, associé à une injection préalable de corticoïdes.

Comment utilise-t-on le rituximab ?
Ce médicament n'est administré qu'à l'hôpital. C'est pour cela que votre médecin va vous adresser dans un service qui a l'habitude et l'autorisation d'utiliser ce traitement. Il faut vous donner ce médicament par voie intraveineuse, soit en 2 perfusions administrées à 2 semaines d'intervalle, soit en 4 perfusions administrées à 1 semaine d'intervalle. Vous allez aussi continuer les autres traitements de votre maladie auto-immune. Ne modifiez pas votre traitement sans en informer votre médecin.

Qu'allez-vous faire avant la 1ère perfusion de rituximab ?

  • Il faut bien connaître votre histoire médicale en recherchant en particulier :
    • Si vous avez fait des infections
    • Si vous avez fait une hépatite virale (B ou C)
    • Si vous avez eu des allergies à des médicaments ou des aliments
  • Il faut s’assurer que vous êtes bien vacciné(e) contre le tétanos, la poliomyélite et, selon l'avis de votre médecin, contre la grippe et le pneumocoque. Dans le cas contraire, il faudra vous revacciner au moins 4 semaines avant la 1ère perfusion de rituximab.
  • Si vous êtes une femme, vous devez être certaine de ne pas être enceinte dans les 6 mois suivant le rituximab ou vous ne devez pas allaiter votre bébé, car on ne connaît pas les effets du rituximab au cours de la grossesse et de l'allaitement.

Pendant la perfusion de rituximab ?
Les signes que vous pourrez ressentir pendant la perfusion sont : des difficultés respiratoires ; un gonflement de la langue et des lèvres ; des maux de tête ; une apparition de chaleur et/ou de frissons ; des rougeurs ou la sensation d'une peau qui gratte (prurit) ; des nausées et/ou des vomissements ; des picotements du nez et/ou des éternuements ; des picotements dans la gorge ; des douleurs et/ou des battements anormalement rapides de votre cœur.
Une réaction sévère au produit, qui nécessite d'arrêter définitivement la perfusion, est rare car elle ne survient que chez moins de 2 patients sur 100.

Principaux effets indésirables

  • Une réaction au produit qui survient surtout après la 1ère perfusion est possible. Le plus souvent, il ne s'agit pas d’une « allergie ». Quand elles surviennent, ces réactions (céphalées, rougeur, fièvre, baisse de tension) sont très rarement graves, cèdent le plus souvent au ralentissement de la perfusion et, le plus souvent, n‘obligent pas à arrêter définitivement le médicament.
  • Une infection peut survenir sous rituximab, car ce médicament réduit l'immunité liée aux lymphocytes B. Ce sont le plus souvent des infections des poumons, des bronches ou des voies urinaires liées à des bactéries. Il s'agit habituellement d'infections sans gravité qui pourront être traitées facilement. Il peut survenir exceptionnellement des infections du système nerveux central liées à un virus (virus JC), responsables d’une leucoencéphalopathie souvent irréversible.
  • Une neutropénie est possible et apparaît habituellement de façon tardive.

Contre-indications

  • Hypersensibilité au produit
  • Affection cardiovasculaire évolutive (en particulier, une angine de poitrine)
  • Grossesse et allaitement

Précautions d’emploi

  • En cas de baisse des immunoglobulines (hypogammaglobulinémie), l’indication du rituximab doit être discutée pour éviter d’aggraver cette anomalie biologique.
  • Pas d’adaptation de dose en cas d’insuffisance rénale ou hépatique.
  • Une hépatite virale B ou C justifie une surveillance du statut virologique.

Surveillance

  • Hémogramme 1/mois, puis tous les 3 mois
  • Contrôle du taux d’immunoglobulines et du taux de lymphocytes B circulants en cas de retraitement par rituximab
  • Surveillance clinique
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