Gougerot Sjögren en 100 questions

OUI PEUT-ÊTRE. Il y a souvent une fatigue (parfois intense) dans le syndrome de Gougerot Sjögren. Une fatigue parfois intense est fréquemment décrite dans la plupart des maladies chroniques en particulier dans le syndrome de Gougerot Sjögren. Près de 90% des patients atteints d’un Gougerot Sjögren ressentent une fatigue qui se traduit par une baisse de rendement de l’activité physique et mentale. Cette fatigue peut gêner la vie de tous les jours en empêchant la réalisation de certains projets et en gênant les relations sociales. C’est un symptôme considéré comme handicapant par de nombreux patients. Cette fatigue est parfois signe d’activité de la maladie (surtout quand il s’agit d’une maladie immunologiquement très active) mais d’autres facteurs peuvent la provoquer ou l’aggraver comme des troubles du sommeil ou une désadaptation à l’effort et l’association éventuelle à un syndrome douloureux chronique appelé fibromyalgie. Une réaction anxio-dépressive ou des facteurs psycho-sociaux sont souvent associés à la fatigue comme dans la plupart des maladies chroniques. Ce sont des situations dites de fatigue nerveuse qui associent des périodes de fatigue intense à des périodes d’excitation anxieuse qui aggravent l’épuisement. Cette situation justifie parfois l’utilisation de stimulants (comme le café) ou d’autres excitants, puis de somnifères pour mieux dormir. Il faut absolument éviter de tomber dans cet engrenage et il faut en parler à votre médecin.  Au cours d’un syndrome de Gougerot Sjögren, la fatigue est souvent sans gravité mais il faut éliminer d’autres causes comme une anémie (dont les causes peuvent être multiples), des troubles hormonaux (comme une hypothyroïdie), une insuffisance cardiaque, une insuffisance rénale ou une hépatite (auto-immune ou médicamenteuse). Dans ce contexte, il faut aussi évoquer, ce qui est beaucoup plus rare, une infection chronique ou un lymphome ou un myélome qui peut survenir comme chez tout individu. Dans le syndrome de Gougerot Sjögren, il faut être particulièrement attentif à l’hypothyroïdie (liée à une thyroïdite auto-immune appelée thyroïdite de Hashimoto) mais aussi au risque de lymphome qui est plus fréquent que dans la population générale.