Gougerot Sjögren en 100 questions

OUI, même si le syndrome de Gougerot Sjögren est dans la majorité des cas une maladie peu sévère, certains symptômes ou certaines anomalies biologiques vont permettre à votre médecin de connaître sa sévérité. La présence, en plus d’un syndrome sec oculaire et buccal, d’autres signes cliniques (douleurs articulaires, purpura, neuropathie périphérique, augmentation de volumes des ganglions, augmentation importante et répétée du volume des glandes salivaires) témoigne d’une activité importante de la maladie et justifie de proposer un traitement adapté. L’absence de signes cliniques, en dehors du syndrome sec, est en revanche rassurante. De la même façon, le bilan biologique qui sera réalisé au moment du diagnostic, puis au cours du suivi, va orienter votre médecin. Par exemple, la présence d’auto-anticorps, anti-SSA et/ou anti- SSB, mais également d’autres anomalies immunologiques (augmentation des gammaglobulines, présence d’un facteur rhumatoïde, présence d’une cryoglobulinémie, anomalies du complément) vont renseigner votre médecin sur la sévérité de votre maladie. La présence de ces anomalies peut prédire l’évolution du syndrome de Gougerot Sjögren, et la survenue de complications. Ainsi, il sera possible de proposer la mise en place d’un traitement de fond, qui sera décidé au cas par cas. Il sera également important d’avoir une surveillance clinique et biologique régulière, afin de vérifier l’absence de survenue d’une complication.