Gougerot Sjögren en 100 questions

Un traitement de fond est un traitement qui va exercer une action sur le système immunitaire et aboutir à une modification de l’évolution du syndrome de Gougerot Sjögren. De nombreux médicaments peuvent être proposés aux patients avec une efficacité variable selon les patients :
 • L’hydroxychloroquine (Plaquenil®) : ce médicament appartient à la classe des antipaludéens (ou antimalariques) de synthèse. C’est le médicament qui est le plus souvent utilisé comme traitement de fond du SGS, notamment en cas de douleurs articulaires ou de gonflements articulaires (arthrites) chroniques invalidants. Son mécanisme d’action est mal connu, mais on pense qu’il intervient à plusieurs niveaux de la réponse immunitaire pour la moduler.
 • La cortisone : la cortisone est à la fois un médicament permettant de lutter contre l’inflammation et un traitement qui permet de modifier l’activité de certaines cellules de l’immunité, comme les lymphocytes. À ce titre, il peut être proposé à petite dose avec un effet sur le syndrome sec et le flux salivaire.
 • Les immunosuppresseurs « classiques » : ils ont pour but de réduire l’hyperactivité du système immunitaire observée au cours du Gougerot Sjögren. Les principaux immunosuppresseurs utilisés au cours du SGS sont : le methotrexate (Methotrexate®, Metoject®, Novatrex®), l’azathioprine (Imurel®), le cyclophosphamide (Endoxan®) et l’acide mycophénolique (Cellcept®, Myfortic®).
 • Le methotrexate : il est surtout utilisé dans les atteintes articulaires sévères, résistantes à l’hydroxychloroquine. L’azathioprine, le cyclophosphamide et l’acide mycophénolique sont prescrits dans les formes de SGS avec complication viscérale sévère (atteinte neurologique centrale ou rénale).
 • Les « nouveaux » immunomodulateurs appelés biomédicaments : une biothérapie (ou biomédicament) est un médicament qui va agir sur une cible « biologique » très précise, cible qui est choisie car elle intervient dans les mécanismes mis en jeu au cours des maladies auto-immunes. De nombreuses molécules dirigées contre des cellules ou des constituants de l’immunité (comme les cytokines) sont en cours d’évaluation dans le Gougerot Sjögren.