Arthrite Juvénile Idiopathique en 100 questions

Les AINS sont généralement bien tolérés chez l’enfant (mieux que chez l’adulte), mais leur utilisation nécessite des précautions et une surveillance particulière. Il faut être bien informé des possibles effets secondaires et des signes devant conduire à une évaluation médicale rapide. Des contrôles biologiques (bilan hépatique, bilan rénal) doivent être effectués à une fréquence déterminée par le pédiatre spécialiste.

Les effets secondaires les plus fréquents sont :
• digestifs : douleurs abdominales et, rarement, saignement digestif. Afin d’éviter les douleurs digestives, les AINS doivent être pris au cours d’un repas ou d’une collation. Un traitement protégeant l’estomac sera parfois associé au traitement par AINS afin d’améliorer leur tolérance digestive, mais n’est pas systématique.

Les effets secondaires plus rares sont :
• rénaux : mauvais fonctionnement du rein, avec parfois diminution de la quantité d’urines émises (la coloration des urines devient alors brun foncé), œdèmes (gonflement), élévation de la tension artérielle ;
• hépatiques : élévation des enzymes du foie (transaminases) ;
• neurologiques : maux de tête, vertiges, malaises, perception de bruits anormaux (aspirine, indométacine) ;
• cutanés : éruption associée parfois à des démangeaisons. Rarement, on observe une atteinte grave de la peau (syndrome de StevensJohnson), ou une éruption après exposition au soleil avec certains traitements (naproxène, ibuprofène) ;
• hématologiques : tendance à fluidifier le sang avec survenue facile de « bleus », saignement de nez, des gencives lors du brossage de dents. Très rarement une baisse des globules blancs peut être observée. Exceptionnellement au cours des formes systémiques d’AJI avec une inflammation sanguine importante, une réaction grave peut survenir avec fièvre élevée, altération de l’état général, baisse des globules et de certains facteurs de la coagulation notamment (cette réaction résulte de l’activation excessive de certaines cellules du système immunitaire) ;
• pulmonaires : survenue d’un asthme, ou aggravation d’un asthme
connu.

La plupart de ces manifestations régressent à l’arrêt du traitement. La survenue d’un de ces signes doit faire consulter votre médecin traitant ou votre rhumato-pédiatre.