LES RHUMATISMES en 100 questions
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Arthrite Juvénile Idiopathique en 100 questions
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Les 100 questions
3.
3. Mieux comprendre comment prendre en charge une AJI - À quoi servent les corticostéroïdes ?
51. Quels sont les principaux effets indésirables des corticostéroïdes et comment les prévenir ou les prendre en charge ?
Dernière mise à jour : 13-07-2017
La corticothérapie par voie locale
expose essentiellement à un risque de complications locales. Pour les infiltrations articulaires, ce risque est très faible mais la diffusion dans certains cas du produit en dehors de l’articulation expose à un risque d’atrophie sous-cutanée. Ce risque peut être réduit en ayant recours à l’échographie pour guider le geste lorsque celui-ci s’avère techniquement délicat (infiltration des petites articulations). Pour les collyres cortisoniques, ils exposent à un risque de cataracte ou d’hypertonie oculaire voire de glaucome, d’autant plus grand si l’inflammation oculaire n’est pas bien contrôlée et si une corticothérapie générale est donnée de surcroît. Le risque de développer ces complications varie beaucoup d’une personne à une autre.
Lorsque l’ophtalmologiste constate qu’il y a un tel risque chez son patient, il faut qu’il discute avec le pédiatre rhumatologue de la possibilité de mieux contrôler l’inflammation oculaire tout en réduisant la corticothérapie. Il peut pour cela utiliser un traitement de fond par voie générale, comme le méthotrexate, ou comme certains traitements biologiques qui ont une activité à la fois sur l’arthrite et l’uvéite.
La corticothérapie par voie générale
expose de surcroît à :
• une sensibilité accrue aux infections, ce d’autant plus qu’elle est associée à un traitement de fond immunomodulateur (attention, il faut réagir rapidement en cas de fièvre ou de tout autre symptôme anormal, s’assurer que l’on a une bonne couverture vaccinale…),
• des problèmes de cicatrisation (attention aux petites plaies à bien désinfecter, aux ongles à couper proprement…),
• des troubles du comportement à type d’irritabilité (parfois),
• un appétit augmenté et une prise de poids (voir recommandations diététiques dans le chapitre suivant),
• une hypertension artérielle ou un syndrome dépressif (rarement chez l’enfant),
• un « syndrome de Cushing » c’est à-dire une répartition inharmonieuse des graisses avec en particulier de grosses joues (réversibles à l’arrêt du traitement), des vergetures, une ostéoporose (parfois compliquée de ? tassements vertébraux) et un ralentissement de la croissance. Le risque de développer ce syndrome existe, parfois après quelques mois, mais surtout à plus long terme.
Outre les aspects diététiques abordés dans le paragraphe qui suit, il est important que l’enfant continue à avoir une activité physique régulière adaptée à son état de santé, car l’activité physique a des effets positifs qui peuvent en grande partie contrebalancer certains effets secondaires des corticostéroïdes, notamment le risque de déminéralisation osseuse ou d’atrophie des muscles.
À retenir
La corticothérapie est un traitement anti-inflammatoire puissant, mais ses effets secondaires sont nombreux et problématiques, particulièrement chez l’enfant en croissance ; il faut donc limiter l’usage prolongé d’une corticothérapie à fortes doses en ayant recours à d’autres thérapeutiques, en lien avec un centre expert.