LES RHUMATISMES en 100 questions
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Polyarthrite Rhumatoïde en 100 questions
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Les 100 questions
3.
6. Mieux comprendre comment prendre en charge une polyarthrite rhumatoïde -
Comment gérer les traitements médicamenteux ?
57. Dois-je arrêter un traitement et si oui lequel et combien de temps avant une chirurgie ?
Dernière mise à jour : 22-10-2018
Le risque chirurgical en rapport avec une prise médicamenteuse peut être :
• le risque opératoire
lié à l’anesthésie,
• le risque de saignement
au moment de l’intervention,
• le risque d’une mauvaise cicatrisation
de la plaie chirurgicale,
• le risque de complications
notamment infectieuses post-opératoires.
En même temps, arrêter un traitement avant une intervention fait courir le risque d’une poussée inflammatoire de la maladie, qui en elle-même est un facteur de risque de complications opératoires.
La cortisone a été reconnue comme pouvant être principalement en cause lors d’une mauvaise cicatrisation et d’une augmentation de complications post-opératoires. Toutefois, comme pour les épisodes infectieux, il est généralement recommandé de la poursuivre dans les périodes pré (avant), per (pendant) et post (après) opératoires en raison d’un risque en cas d’arrêt inapproprié
(cf question 43)
.
Il est possible de poursuivre les traitements antalgiques et anti-inflammatoires non stéroïdiens.
Quant aux traitements de fond, on sait aujourd’hui que l’on peut poursuivre les traitements de fond conventionnels comme le méthotrexate sans augmenter le risque opératoire, et qu’au contraire son arrêt fait courir le risque d’une poussée de la polyarthrite.
À l’inverse, il est généralement recommandé d’arrêter toute biothérapie avant une intervention chirurgicale sans en connaître avec exactitude la durée (en général 2 à 4 semaines avant l’intervention et autorisation de la reprise après cicatrisation complète de la plaie chirurgicale soit environ 12 jours).
À retenir
En cas de chirurgie programmée, le plus important est d’en discuter d’abord avec le rhumatologue puis le chirurgien qui va opérer et l’anesthésiste qui va prendre en charge le patient durant la période pré, per et post-opératoire en sachant que l’arrêt d’un traitement de la polyarthrite fait courir le risque d’une rechute inflammatoire de la maladie, inflammation qui peut en soi compliquer l’intervention chirurgicale.
Nombre de chirurgiens et d’anesthésistes pensent encore à tort qu’un traitement par la cortisone pourrait régler la situation en cas de poussée inflammatoire de la maladie alors que cette thérapeutique est certainement plus néfaste que les autres médicaments utilisés à l’heure actuelle comme par exemple le méthotrexate.