Lupus (edition 2024) en 100 questions

Le traitement du lupus fait appel à plusieurs moyens thérapeutiques.

Les médicaments (voir annexe 4)
Ce sont des molécules dont le but est de diminuer, ou de moduler, l’hyperactivité du système immunitaire, tout comme l’inflammation.

• Pour les formes cutanéo-articulaires sont utilisés :

  • les antidouleurs (antalgiques),
  • les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS),
  • les antimalariques ou antipaludéens de synthèse,
  • parfois une faible corticothérapie,
  • et/ou du méthotrexate en une prise hebdomadaire si le lupus est articulaire.

• Pour les formes viscérales sévères sont utilisés :

  • l'hydroxychloroquine,
  • la corticothérapie,
  • les traitements immunosuppresseurs, en particulier dans les glomérulonéphrites ou les atteintes neurologiques sévères.

Si les atteintes persistent, on peut associer une biothérapie (belimumab ou anifrolumab).

Les règles de vie
Les malades doivent apprendre à éviter les facteurs qui peuvent activer la maladie lupique, comme :

• L’exposition au soleil : le port de manches longues et d’un chapeau est recommandé, et surtout, il faut utiliser des écrans solaires puissants (cf. question 68).
• Les contraceptifs oraux contenant des œstrogènes doivent être évités. On utilise des contraceptions à base de progestatifs (désogestrel) ou un dispositif intra-utérin.
• Arrêter le tabac, puisque le tabagisme non seulement augmente le risque de maladies cardiovasculaires, mais aussi diminue l’efficacité de la chloroquine ou de l'hydroxychloroquine.

Il faut suivre également :

• les mesures diététiques (cf. question 66)

et pratiquer :

• une activité physique (cf. question 67)

L’éducation thérapeutique du patient est donc fondamentale. Les malades doivent savoir reconnaître les signes avant-coureurs témoignant d’une réactivation du lupus.

Le respect des prescriptions médicales (adhésion au traitement) est essentiel : le lupus est une maladie chronique et, souvent, avec le temps, les malades peuvent avoir tendance à interrompre plusieurs médicaments, essentiellement par lassitude. Cette interruption du traitement (mauvaise adhésion), plus ou moins prolongée, expose à un risque important de poussées de la maladie lupique et donc à un risque de séquelles.