Dernière mise à jour : 26-11-2020
Cette demande introduit une composante subjective forte. Il est donc nécessaire d’inclure des éléments objectifs afin d’évaluer l’importance de la douleur, de la gêne et de la mobilité ainsi que leur retentissement global sur la qualité de vie. Cette notion de qualité de vie est très personnelle et prend en compte de nombreux aspects : les activités professionnelles, la vie relationnelle, la vie intime, les activités quotidiennes, les activités physiques et de loisir, le retentissement psychologique et socio-culturel.
Il est également important d’apprécier le degré d’usure de l’articulation en mesurant notamment la hauteur résiduelle de cartilage (pincement articulaire) sur les radiographies.
Il faut aussi prendre en compte le mode d’évolution (poussées douloureuses), l’efficacité des traitements et leur toxicité potentielle au long cours.
Il est enfin fondamental de prendre en compte :
- l’âge ;
- la profession exercée ;
- l’état psychologique ;
- les besoins ;
- les attentes ;
- les désirs, les craintes, les peurs…
- les demandes fonctionnelles et esthétiques de la personne concernée.
Les antécédents, les maladies et traitements associés, les possibilités opératoires (risques inhérents à l’intervention), l’aide de l’entourage (proches aidants) et le système de soins (grande variabilité entre les pays) doivent également être pris en compte.
Il ne faut intervenir ni trop tôt, car la prothèse n’est pas éternelle, ni trop tard, car des dégâts osseux, ligamentaires et/ou musculaires importants compromettent le résultat fonctionnel de la prothèse.
L’indication opératoire ne repose jamais sur un seul critère (en particulier sur la seule image radiographique), car il n’y a pas forcément de concordance entre les douleurs et l’usure articulaire. Il ne faut pas vous laisser impressionner par des “images”.
Il est nécessaire de vous faire suivre régulièrement par votre médecin afin de poser l’indication opératoire au bon moment.