Dernière mise à jour : 26-11-2020
L’“oubli” d’une prothèse est le vrai but recherché. Il dépend de la fonction articulaire que donne la prothèse et aussi de l’idée que l’on s’en fait. Pour “oublier”, il faut une articulation indolore permettant les mouvements usuels avec une bonne force (de marche ou de préhension). Il faut, de plus, avoir admis que ce n’est pas un “corps étranger” mais une partie de soi. On peut, toutes proportions gardées, faire une comparaison avec un appareillage dentaire (bridge, implant), que l’on sent dans la bouche pendant 8 à 15 jours puis que l’on “oublie” complètement. Il en est de même avec une prothèse articulaire si celle-ci donne le résultat prévu.Selon les articulations, les prothèses s’oublient plus ou moins aisément.On peut dire qu’à la hanche, la prothèse “s’oublie” 9 fois sur 10 en 1 an environ, au genou ce n’est que 5 fois sur 10 qu’elle “s’oublie” en 1 an à 18 mois. Dans les autres cas persiste l’impression de sentir sa prothèse, ce qui est souvent bien toléré. Malgré tout, même dans ces cas, le résultat fonctionnel reste satisfaisant. Au membre supérieur (épaule, coude, main), on ne “sent” plus sa prothèse mais on peut être gêné(e) par le déficit fonctionnel qui persiste.
Il ne faut pas vous demander si vous “sentez” ou non votre prothèse mais vous attacher, dès les premiers jours, à apprécier les mouvements possibles, en les comparant à ceux que vous pouviez effectuer avant l’opération.