Dernière mise à jour : 26-11-2020
La présence d’une prothèse articulaire n’empêche pas de réaliser une tomodensitométrie (scanner) ou une IRM (imagerie par résonance magnétique). Ces examens ne sont pas dangereux pour la prothèse. Le scanner est une imagerie par rayons X ce qui est donc assimilable à une radiographie habituelle. L’IRM est une imagerie faite à partir d’un champ magnétique qui ne peut pas mobiliser un “gros” corps étranger métallique fixé à l’os (comme une prothèse).Le problème réel est dans l’interprétation de l’examen : elle peut être difficile car la présence d’éléments métalliques dans la prothèse crée des artefacts, c’est-à-dire “brouille” un peu l’image obtenue. Notons que certains alliages métalliques dits “a-magnétiques”, comme le titane, ne créent pas ces anomalies.Les progrès de la radiologie tant en scanner qu’en IRM, permettent d’effacer en partie ces artefacts (“brouillages”), en utilisant des techniques spécifiques dîtes « anti-artefacts ». Le scanner et l’IRM peuvent apporter dans certains cas des informations complémentaires, mais les radiographies standards restent indispensables. Le scanner permet par exemple de vérifier le bon positionnement des pièces, de rechercher des petites fractures péri-prothétiques qui ne seraient pas visibles sur des radiographies, de préciser la topographie et l’étendue de l’ostéolyse et des granulomes. L’IRM permet une bonne analyse des parties molles autour de la prothèse et peut détecter des hématomes ou des collections.
On peut tout à fait, sans risque, faire réaliser, en cas de nécessité, un scanner ou une IRM, quand on a une prothèse articulaire.