LES RHUMATISMES en 100 questions
Accueil
Brochures
Arthrite Juvénile Idiopathique
Arthrose
Gougerot Sjögren
Lupus
Mal de dos ou Lombalgies
Myosites
Ostéoporose
Polyarthrite Rhumatoïde
Prothèse Articulaire
Sclérodermie Systémique
Spondyloarthrite
Uvéites
Vaccinations
Annexes
Vidéos
Crédits
Liens
Toggle navigation
Lupus en 100 questions
Edito
Les 100 questions
Les annexes
Les auteurs
Imprimer
Les 100 questions
2.
MIEUX COMPRENDRE comment se manifeste un lupus
31. Comment évolue un lupus rénal ?
Dernière mise à jour : 30-12-2010
Certains patients avec un lupus systémique vont développer une atteinte rénale.
La sévérité de cette atteinte rénale, et le traitement nécessaire pour la contrôler, seront dictés en grande partie par le résultat de la biopsie rénale. Les formes sévères de lupus rénal (dites prolifératives) justifient un traitement associant des corticoïdes à dose initialement élevée (prednisone : 1 mg/kg/jour) et un traitement immunosuppresseur cf question 58, qui va diminuer l’inflammation du rein.
Cette stratégie thérapeutique permet presque toujours de faire régresser l’atteinte rénale lupique, souvent même de la guérir ou au minimum de la stabiliser. Le bénéfice se fait surtout sentir à long terme. Pour cette raison, il est nécessaire de poursuivre de manière prolongée le traitement immunosuppresseur (2 à 4 ans). Il est parfois nécessaire de pratiquer ultérieurement une biopsie rénale de contrôle (voire plusieurs) pour guider le traitement. S’il existe une hypertension artérielle ou qu’il persiste une protéinurie importante, elles doivent être réduites par un traitement de l’hypertension qui dans ce cas précis est également administré même quand la pression artérielle est normale : c’est l’un des aspects modernes de la « néphro-protection » visant à éviter ou différer une lente dégradation de la fonction rénale. L’introduction de ce traitement entraîne parfois une élévation initiale de la créatinine sanguine, ce qui peut sembler paradoxal. Son bénéfice ultérieur est cependant bien établi, comme vous l’expliquera le médecin néphrologue spécialiste des reins. Parfois, malgré tous ces traitements, l’atteinte rénale peut continuer à s’aggraver, conduisant à la dialyse (rein artificiel), imposant ses lourdes contraintes mais devenue indispensable à la vie.
L’activité du lupus tend alors à s’atténuer, ce qui permet de réduire les traitements. La possibilité d’une greffe rénale doit être envisagée en centre spécialisé. En effet, le traitement immunosuppresseur anti-rejet permet généralement d’éviter une récidive de lupus sur le rein greffé. Certes, les traitements du lupus rénal sont lourds, mais en leur absence (c’est le cas dans les modèles de souris lupiques), les atteintes rénales sévères s’aggravent inexorablement, conduisant à l’insuffisance rénale terminale donc chez les malades à la dialyse (le terme « terminal » signifiant que les reins n’assurent plus du tout leurs fonctions d’épuration
A retenir
Environ 40% des patients lupiques développent une atteinte rénale
Les formes sévères de lupus rénal sont traitées par une association de corticoïdes à dose élevée et d’immunosuppresseur
En l’absence de traitement, l’évolution se fait souvent vers l’insuffisance rénale terminale et la dialyse