LES RHUMATISMES en 100 questions
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Gougerot Sjögren en 100 questions
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Les 100 questions
2.
3. Mieux comprendre comment se manifeste un SGS - Comment interpréter les manifestations cliniques au cours d’un SGS ?
32. J’ai la peau qui gratte. J’ai la peau sèche. J’ai des boutons. Est-ce à cause de mon SGS ?
Dernière mise à jour : 27-09-2012
OUI, le syndrome de Gougerot Sjögren peut entraîner un « grattage » et donner des « boutons ». Le syndrome de Gougerot Sjögren touche les glandes sécrétrices de la peau, c’est-à-dire celles qui produisent la sueur et toutes les substances nécessaires à une bonne hydratation cutanée. En cas de sécheresse (xérose cutanée), la peau prend un aspect finement « craquelé » et peut surtout devenir « prurigineuse », c’est-à-dire qu’elle va « gratter ». Souvent, le grattage avec les ongles (ou un objet) va entraîner des lésions cutanées inesthétiques et désagréables. Avant d’attribuer le prurit cutané à la sécheresse, il faut s’assurer qu’il n’y a pas d’autres causes en particulier pas de maladie dermatologique visible et pas d’autres causes, comme une parasitose, une allergie à un médicament, une inflammation hépatique avec une cholestase (c’est-à-dire une rétention des sels biliaires) ou une hypothyroïdie. Toutes ces circonstances peuvent donner la sensation d’une peau « qui gratte ». Dans le syndrome de Gougerot Sjögren, il n’y a pas de lésions cutanées spécifiques mais il peut exister schématiquement 4 types de signes :
• Des lésions de grattage, conséquences de la sécheresse de la peau sont assez fréquentes.
• Des lésions « rouges » en plaques plus ou moins importantes peuvent correspondre à des lésions très proches de celles que l’on voit dans le lupus, surtout quand il existe des anticorps anti- Ro/SS-A parfois associés à des anti-LA/ SS-B cf. question 24. La biopsie de ces lésions montre des signes histologiques de lupus, ce qui traduit bien la parenté entre ces deux maladies auto-immunes.
• D’autres lésions cutanées comme un vitiligo (maladie auto-immune de la peau) peuvent se voir chez les gens qui ont un terrain génétique d’auto-immunité.
• Différents médicaments utilisés pour un syndrome de Gougerot Sjögren en particulier le Plaquenil® ou la Nivaquine® peuvent donner des démangeaisons (parfois favorisées par le contact avec l’eau), des lésions cutanées qui sont parfois des allergies (toxidermies) ou des lésions colorées (des membres, du visage), conséquence du dépôt du médicament dans la peau.
À retenir
La sécheresse de la peau (xérose cutanée) entraîne une sensation de grattage (prurit), mais cette sensation peut être améliorée par des traitements locaux et éventuellement généraux (comme un antihistaminique). Ce prurit peut entraîner des lésions de grattage qui donnent des cicatrices cutanées. Les autres lésions de la peau sont rares, mais il faut être attentif chez les patients atteints d’un syndrome de Gougerot Sjögren avec anti-Ro/SS-A et anti- La/SS-B, à l’apparition de lésions comparables à celles du lupus.