Mal de dos ou Lombalgies en 100 questions

L'arthrose lombaire est quasi constante sur les radiographies de la colonne vertébrale des personnes d'âge mûr. Mais ce n'est pas parce qu'il y a une arthrose qu'il y a des douleurs. Et ce n'est pas parce que l'arthrose est très importante sur les radiographies que la gêne est plus importante. Il n'y a pas de corrélation entre la gravité de l'arthrose sur les radiographies et l'importance des symptômes.
L'arthrose a parfois des conséquences anatomiques qui peuvent être responsables de névralgies associées ou non au mal de dos. Il s'agit notamment du spondylolisthésis et du rétrécissement du canal vertébral.

• Quand l'arthrose des petites articulations postérieures, unissant les arcs postérieurs de deux vertèbres voisines, est sévère, la jonction entre celles-ci est altérée et l'une des vertèbres glisse par rapport à l'autre : c'est le spondylolysthésis (cf. question 6).

• L'arthrose se traduit par une abrasion du cartilage et la formation de petits pics osseux (becs de perroquet ou ostéophytes dans le langage médical). En cas d'arthrose lombaire, les ostéophytes peuvent croître à l'intérieur du canal vertébral (où se trouvent les racines des nerfs) et rétrécir ce canal. Généralement, le canal vertébral arthrosique se rétrécit lentement et les racines nerveuses "s'habituent" à disposer d'un espace progressivement restreint : rien ne se passe. Mais, parfois, des douleurs lombaires et des névralgies apparaissent. Elles ont la particularité d'entraîner une claudication (cf. question 29). Le début peut être relativement brutal : la situation se "décompense" pour une raison ou pour une autre (apparition d'une hernie discale qui aggrave brutalement le rétrécissement, poussée congestive d'arthrose). Généralement, le traitement médical suffit à "mettre sous silence" cet agent perturbateur et à revenir à la situation antérieure.