Spondyloarthrite en 100 questions

Avant de répondre à cette question, il faut tenir compte du fait que, grâce à une détection précoce de la maladie (meilleure connaissance de la maladie, amélioration des techniques d’imagerie) et des traitements à l’heure actuelle à notre disposition, nombre de malades n’ont pas et n’auront pas de dégâts irréversibles. Toutefois, les douleurs rachidiennes peuvent faire craindre aux patients que l’activité physique est néfaste.

Enfin, comme pour la population générale, il est recommandé d’avoir des activités physiques régulières (les fameux 10 000 pas par jour !!!).

En pratique, on peut proposer l’attitude suivante :

- recommander les activités physiques (cf. question 40),
- vérifier qu’il n’existe pas de déformation (par exemple perte de la cambrure des reins ou diminution de la capacité à gonfler les poumons),
- si une de ces déformations existe, il est alors recommandé une prise en charge intensive par un kinésithérapeute soit à son cabinet soit lors d’un séjour dans un centre de rééducation,
- si aucune de ces déformations n’existe, on peut simplement conseiller au patient certains mouvements/postures comme par exemple lire le journal ou regarder la télévision à même le sol, sur le ventre avec appui sur les coudes (ce qui exige la mise en hyperextension du rachis).
- lors d’une poussée très inflammatoire ou surtout à la sortie d’une poussée de la maladie très invalidante, une reprise de l’activité physique peut être encadrée par un kinésithérapeute ou enseignant en activités physiques qui personnaliseront le programme de réentrainement à l’effort en fonction de votre état clinique et s’assureront que le programme soit bien exécuté.

Pour avoir accès à une vidéo qui vous montre quelques exercices à effectuer :
Spondyloartrite - exercices conseillés