Dernière mise à jour : 09-11-2022
L’annonce d’une maladie chronique, comme l’est la spondyloarthrite, est naturellement perçue comme un changement profond dans l’existence. L’absence de traitement réellement curatif, le caractère potentiellement chronique et évolutif de la maladie amènent à réfléchir à l’avenir un peu différemment de ce que l’on avait pu imaginer (souvent à tort). La survenue d’une dépression chez les sujets ayant une spondyloarthrite est possible et très légitime par le bouleversement que la maladie opère. Rappelons que la dépression peut se dévoiler par les symptômes suivants : sentiment de tristesse ou de vide tous les jours ou presque tous les jours, diminution de l’intérêt (absence de plaisir pour les activités agréables avant), troubles alimentaires, troubles du sommeil, sentiment de dévalorisation, idées noires, fatigue...En cas de dépression la douleur sera volontiers perçue comme plus intense, la fatigue plus importante. Au final l’évaluation médicale de l’activité de la maladie sera plus difficile. Il est important de pouvoir repérer cette baisse de moral pour envisager une prise en charge adaptée et spécifique (évaluation et prise en charge par psychothérapie de soutien voire une prise en charge médicamenteuse par antidépresseurs).
- Se sentir triste et déprimé est très compréhensible en cas de spondyloarthrite. La survenue d’une dépression est plus fréquente au cours de la spondyloarthrite, comme dans de nombreuses maladies chroniques.- De nombreux facteurs peuvent concourir à cette tristesse et dépression.- Il faut savoir évoquer et rechercher une dépression associée pour envisager une prise en charge spécifique notamment en cas de troubles du sommeil, de diminution du plaisir à faire ou initier les choses, de modification de l’appétit, de vision négative de l’avenir, d’anxiété, de diminution des envies sexuelles…