Dernière mise à jour : 14-01-2023
Dans certains cas, la cause d’une uvéite est évidente et il n’est pas nécessaire de prescrire d’examens complémentaires. C’est en particulier le cas d’une uvéite antérieure chronique détectée dans le contexte du suivi systématique d’un jeune enfant avec arthrite juvénile idiopathique.
Dans les autres situations, pour tenter d’établir l’origine d’une uvéite, plusieurs examens peuvent être prescrits. Ils sont dépendants du type d’uvéite et il n’existe pas de recommandation consensuelle sur les examens à réaliser obligatoirement dans le bilan d’une uvéite. En dehors d’un bilan minimal, les examens sont orientés en fonction des données de l’interrogatoire et de l’examen clinique.
Une prise de sang permet de rechercher des arguments en faveur d’une uvéite infectieuse ou inflammatoire. Elle comporte généralement une recherche des principales maladies infectieuses responsables d’uvéites : maladie de Lyme, syphilis, tuberculose, toxoplasmose. Parfois, on demandera des examens sanguins orientés vers la recherche d’une spondylarthrite, d’une sarcoïdose ou de maladies auto-immunes (connetivites...). En fonction du type d’uvéite, des signes indirects de maladies causales sont recherchés (aphtose buccale, douleurs mecaniques, signes cutanés...).
Des examens radiologiques peuvent être prescrits :
La ponction lombaire peut être pratiquée lorsqu’on suspecte une sclérose en plaques, une maladie de Vogt-Koyanagi-Harada, une sarcoïdose ou une maladie de Behçet avec atteinte neurologique. En cas de suspicion de sarcoïdose certaines équipes réalisent en supplément une fibroscopie bronchique avec lavage broncho-alvéolaire ou une biopsie des glandes salivaires accessoires. Enfin, une ponction de la chambre antérieure peut être réalisée par l’ophtalmologue devant une uvéite atypique ou résistante au traitement.
Les examens complémentaires prescrits pour rechercher la cause d’une uvéite sont adaptés à chaque situation et sont essentiellement guidés par les examens cliniques ophtalmogiques et généraux.