Dernière mise à jour : 14-01-2023
Le traitement des uvéites non infectieuses repose d’abord sur les corticoïdes. En fonction du type d’uvéite et de sa gravité, on a recours à la voie locale ou générale. Les corticoïdes par voie locale existent sous la forme de collyres, d’injections oculaires ou d’implant injectable. Les collyres de corticoïdes sont prescrits à des doses parfois élevées au début du traitement (plusieurs instillations par jour dans l’œil ou les yeux atteints) puis progressivement plus faibles. Si ces traitements sont insuffisants ou non adaptés, on utilise des corticoïdes par voie générale, principalement la prednisone (voie orale) parfois précédés de corticoïdes à forte dose par voie veineuse (« bolus »), selon le degré de gravité de l’uvéite. Chez l’enfant, on veillera à limiter, si possible, l’utilisation des corticoïdes du fait de leurs effets métaboliques délétères sur la croissance en taille et sur le poids.
Les traitements immunosuppresseurs ou immunomodulateurs sont utilisés en seconde intention, soit en cas d’inefficacité des corticoïdes (corticorésistance) soit en cas de rechute à la diminution des corticoïdes (corticodépendance). Parmi ces traitements, on distingue les immunosuppresseurs conventionnels des médicaments plus récents, les biothérapies, qui ont une action plus ciblée. Ces traitements sont choisis en fonction du type d’uvéite, de sa cause et de la réponse aux traitements précédents. Dans des situations d’une gravité exceptionnelle, un traitement par corticoïdes et un voire deux immunosuppresseurs peuvent être prescrits d’emblée. Notons qu’en cas d’uvéite grave chez l’enfant, le recours aux immunomodulateurs sera parfois plus rapide que chez l’adulte, étant donné les effets indésirables des corticoïdes sur la croissance staturopondérale des enfants.
Le traitement des uvéites chroniques non infectieuses dépend de leur gravité mais également de leurs caractéristiques et de leur localisation. Les corticoïdes sont souvent le traitement de première intention. Des immunomodulateurs peuvent être nécessaires dans certains cas pour contrôler l’uvéite et éviter une dépendance problématique aux corticoïdes.