Dernière mise à jour : 11-11-2024
Le lupus néonatal est une complication rare liée à la transmission de la mère vers le fœtus de certains auto-anticorps :
qui vont affecter le fœtus ou le nouveau-né. La mère est parfois atteinte d’un lupus ou d’un syndrome de Gougerot-Sjögren ou n’a pas de maladie auto-immune définie.
Ces anticorps sont capables de traverser la barrière naturelle du placenta, entre la mère et le fœtus, et peuvent interagir avec certains organes de l’enfant. Ils provoquent alors :
L’éruption néonatale régresse spontanément, car les anticorps anti-SSA de la mère sont progressivement éliminés. En revanche, le ralentissement de la conduction électrique du cœur persiste le plus souvent et peut justifier d’appareiller par un stimulateur (pacemaker) le cœur de l’enfant dans les 1ères semaines après l’accouchement.
Il est très important de préciser que le risque de ralentissement de la conduction électrique du cœur est faible : 1% des enfants de mère porteuses d’anticorps anti-SSA courent ce risque. Ce risque augmente à 15-20% quand la mère a déjà eu un enfant avec ce dysfonctionnement.
Chez un malade lupique, la présence des anticorps anti-SSA peut justifier une surveillance du cœur de l’enfant par échographie, notamment en début et en milieu de grossesse.
Le développement d’un lupus néonatal ne préjuge pas du développement d’un lupus dans l’enfance ou à l’âge adulte.
Le lupus néonatal est lié à la présence des anticorps antiSSA.
La gravité du lupus néonatal cardiaque se caractérise essentiellement par un bloc auriculo-ventriculaire (BAV) fœtal, c’est-à-dire un ralentissement de la conduction électrique au niveau du cœur.
Le BAV ne compliquera la grossesse que chez environ 1% des femmes porteuses des anticorps anti-SSA.