Dernière mise à jour : 11-11-2024
Environ 30 à 40% des patients lupiques adultes et 30 à 60% des enfants développent une atteinte rénale. Celle-ci est plus fréquente chez les asiatiques et les patients d’origine africaine que chez les caucasiens.
Le résultat de la biopsie rénale objectivera la sévérité de cette atteinte rénale et dictera en grande partie le traitement nécessaire pour la contrôler.
Les formes sévères de lupus rénal (dites prolifératives) justifient un traitement associant des corticoïdes à dose initialement élevée (prednisone : 0,3 à 0,5 mg/kg/jour) et un traitement immunosuppresseur (mycophénolate mofétil ou cyclophosphamide) en plus de l’hydroxychloroquine (cf. question 53), qui va diminuer l’inflammation du rein.
On peut aussi associer une biothérapie (belimumab). Voir annexe 4.
Cette stratégie thérapeutique permet souvent de faire régresser l’atteinte rénale lupique, même de la guérir ou au minimum de la stabiliser. Le bénéfice se fait surtout sentir à long terme.
Pour cette raison, il est important de poursuivre de manière prolongée le traitement immunosuppresseur (au moins 2 ans).
Il est parfois nécessaire de pratiquer une biopsie rénale de contrôle au bout de quelques mois pour vérifier l’efficacité du traitement.
S’il existe une hypertension artérielle, ou s’il persiste une protéinurie importante même sans hypertension, on vous prescrira un médicament réduisant la pression artérielle et la pression au niveau des filtres rénaux, pour faire diminuer la fuite de protéines dans les urines et pour protéger le rein (on parle de « néphroprotection »).
Il existe toujours un risque de rechute qui nécessite une surveillance régulière, et la poursuite de la prise de l’hydroxychloroquine (voir annexe 4), même si le traitement immunosuppresseur a pu être arrêté.
Rarement, malgré tous ces traitements, l’atteinte rénale peut continuer à s’aggraver, conduisant progressivement à la nécessité de greffe rénale ou de dialyse (on parle alors d’insuffisance rénale « terminale » pour dire que les reins n’assurent plus du tout leurs fonctions d’épuration).
Environ 30 à 40% des patients lupiques adultes et 30 à 60% des enfants développent une atteinte rénale.
Les formes sévères de lupus rénal sont traitées par une association de corticoïdes, à dose moyenne pour une durée limitée, et d’immunosuppresseurs.
On peut aussi associer une biothérapie (belimumab).
En l’absence de traitement, l’évolution se fait souvent vers l’insuffisance rénale terminale et la dialyse.