Dernière mise à jour : 26-11-2020
L’utilisation d’un ciment pour fixer la prothèse permet une répartition plus harmonieuse des contraintes entre l’implant et l’os ; de plus, l’ablation des pièces prothétiques est plus aisée lors d’une éventuelle reprise chirurgicale ultérieure (question 19). Le ciment chirurgical utilisé pour fixer la prothèse dans l’os est un polymère appelé polyméthyl méthacrylate (plastique très dur, biologiquement compatible). Il ne s’agit pas d’une colle mais d’une résine. Le ciment est introduit à l’état pâteux et se solidifie en quelques minutes.
Le ciment permet la fixation d’un implant prothétique par pénétration dans l’os sur une faible épaisseur. C’est le type de fixation prothétique le plus fréquemment utilisé depuis la fin des années 60. Cette fixation est durable. L’altération possible à long terme des propriétés mécaniques du ciment n’est pas mise en évidence comme facteur limitant de la durée de vie des prothèses.
Il existe des solutions n’utilisant pas le ciment chirurgical pour fixer les implants prothétiques. Cette option recherche par la repousse osseuse, une fixation qui peut être mécanique à l’aide de la surface métallique irrégulière de l’implant (impaction ou “technique press-fit”) et surtout biologique grâce à des revêtements à base de dérivés calciques (hydroxyapatite : céramique bio-active permettant une repousse osseuse à la surface des implants).
Les implants en silicone, utilisés pour les prothèses des doigts (implants digitaux), ne nécessitent pas l’utilisation de ciment.
L’utilisation ou non de ciment dépend de l’articulation remplacée, du modèle de prothèse utilisé, des habitudes du chirurgien et de vous (âge, maladie...). Discutez-en avec votre chirurgien qui vous expliquera ce qui lui paraît le plus adapté à votre cas.
L’équipe médico-chirurgicale de l’hôpital Cochin, préfère la fixation cimentée des implants, car il s’agit d’une méthode ayant démontré sa fiabilité dans le temps.