Dernière mise à jour : 26-11-2020
Le “réveil infectieux” peut se faire de façon retardée, des mois, voire des années après la mise en place d’une prothèse articulaire, qui n’avait présenté jusqu’alors aucun problème (question 30). Voilà toute la particularité du risque infectieux sur une prothèse articulaire.
Trois situations doivent faire redouter l’infection :
- L’apparition brutale d’une douleur aiguë de l’articulation, associée simultanément à une fièvre importante : un avis d’urgence en chirurgie orthopédique s’impose ;
- La survenue de petits signes : rougeur de la cicatrice, gonflement douloureux de l’articulation et survenue de douleurs en regard de la prothèse, alors qu’elle était jusqu’ici bien tolérée, doivent vous alerter. Prenez rapidement un rendez-vous avec le chirurgien orthopédiste ;
- Parfois c’est le chirurgien qui évoquera la possibilité d’un descellement septique (cause infectieuse) sur vos radiographies, il vous proposera alors une ponction de l’articulation pour confirmer le diagnostic conduisant à la reprise de la prothèse et au traitement antibiotique (question 30).
Cette complication est exceptionnelle.
La vigilance est votre meilleur atout !
Il ne faut pas hésiter à consulter votre chirurgien devant toute anomalie.
Le diagnostic de certitude de l’infection est difficile et peut justifier une hospitalisation de quelques jours pour des examens.
Aucun traitement local (pommade, massages, etc.) ne doit retarder la consultation.
Aucun antibiotique (ou anti-inflammatoire) ne doit être prescrit sans un avis spécialisé.
En effet, des antibiotiques administrés, sans avoir identifié le microbe responsable, peuvent l’“endormir” (sans l’éliminer d’ailleurs !). L’identification du microbe en cause est alors impossible et les chances de guérison sont diminuées.