Dernière mise à jour : 26-11-2020
Normalement, le sang circule très lentement dans les veines des jambes. Il circule d’autant mieux que les muscles se contractent autour des veines. Lorsqu’une jambe est immobilisée, il y a un ralentissement de la circulation du sang dans les veines : le sang a tendance à stagner (stase) et à coaguler plus vite (coagulation).
Par ailleurs, après une intervention, il existe une inflammation dans la jambe opérée qui favorise la coagulation du sang.
Cette stase associée à l’augmentation de la coagulation peut entraîner la formation d’un caillot sanguin (thrombus) dans une veine profonde (thrombose veineuse profonde) pendant ou juste après l’intervention.
Ce caillot peut se dissoudre spontanément (majorité des cas).
Dans certains cas, le caillot peut grossir, un fragment peut se détacher et migrer dans la circulation pulmonaire provoquant une embolie pulmonaire.
Le risque de thrombose veineuse est réduit de 80 % depuis le traitement anticoagulant (qui fluidifie le sang) systématique. Pour diminuer ce risque, d’autres moyens sont également mis en œuvre : lever précoce, arrêt des traitements hormonaux substitutifs avant l’intervention et apprentissage d’exercices pour contracter les muscles des jambes et des fesses afin de faciliter le retour veineux. Certains chirurgiens prescrivent des bas de contention (bas anti-varices) notamment si vous avez une insuffisance veineuse.
Mais, la fréquence de la thrombophlébite après une prothèse des membres inférieurs (hanche, genou, cheville) reste importante malgré ce traitement préventif systématique (15 % de thromboses veineuses entraînant des douleurs et des gonflements du mollet). Une thrombose veineuse mal soignée peut donner un syndrome post-phlébitique avec un gonflement persistant de la jambe et le risque d’ulcère variqueux.
Il est donc nécessaire de signaler à votre médecin toute anomalie survenant au décours de l’intervention : douleur ou inflammation du mollet, inflammation sur un trajet veineux, essoufflement anormal, douleur dans la poitrine, point de côté, fièvre, frissons… pour qu’il puisse vous traiter très rapidement.
Conformez-vous aux instructions qui vous sont données et notamment effectuez les exercices qui vous sont conseillés après l’intervention.
Prévenez immédiatement votre médecin si vous avez mal au mollet après l’intervention, ou si apparaît un gonflement, des crampes, une augmentation de la chaleur, des fourmillements ou une rougeur de la jambe.
Un examen échographique simple avec doppler veineux permet de confirmer le diagnostic de thrombophlébite (phlébite).