Dernière mise à jour : 26-11-2020
Les prothèses totales de cheville existent. Elles ont connu un développement plus limité que les prothèses totales de hanche et de genou du fait de la difficulté d’obtenir une fixation durable des implants sur les surfaces articulaires de l’os de la jambe (tibia) mais surtout de l’os du pied (l’astragale ou talus).Ces prothèses sont proposées comme alternative à l’arthrodèse (le blocage) de l’articulation. Elles sont indiquées le plus souvent en cas d’arthrose ou de polyarthrite rhumatoïde selon des critères stricts prenant en compte l’importance de la douleur et de la déformation de la cheville, mais aussi l’état des autres articulations du pied et du genou.Les premières prothèses qui ont été développées dans les années 80 ne donnaient pas de bons résultats. Les prothèses actuelles de 3e génération sont plus proches du mouvement naturel de la cheville. Elles comportent 3 parties : un implant en métal dans le tibia, un implant en métal dans le talus et une pièce intermédiaire mobile en polyéthylène (plastique de haute densité) qui permet les mouvements de la cheville (flexion-extension).Actuellement, la fixation des pièces sans ciment chirurgical, associée à des principes mécaniques plus proches de la physiologie de l’articulation de la cheville permettent d’obtenir des résultats durables.
Prothèse totale de cheville
Les prothèses totales de cheville existent, elles sont cependant moins souvent proposées actuellement que les prothèses de la hanche et du genou, car il y a beaucoup moins d’arthrose de la cheville (le plus souvent, l’arthrose de cheville est post-traumatique). Leurs indications sont discutées au cas par cas ; le « blocage » de la cheville (arthrodèse) restant encore une bonne alternative à la prothèse.