Dernière mise à jour : 26-11-2020
Actuellement, tout frottement de deux matériaux l’un sur l’autre entraîne une usure. Cette usure peut être très faible : c’est le cas du couple céramique sur céramique (ce couple a cependant d’autres inconvénients comme la difficulté de fixation des pièces à l’os).Une prothèse inusable pourrait être envisagée d’une façon très théorique avec par exemple un champ magnétique entre les deux pièces articulaires. Elle serait certes inusable, mais elle consommerait de l’énergie et il faudrait une source énergétique (“une pile”) pour conserver le champ magnétique. Il s’agit là d’idées tout à fait théoriques, qui, actuellement, ne sont pas en voie de réalisation.Aujourd’hui, on peut dire que toutes les prothèses s’usent, comme tous les matériaux soumis à un frottement, qu’il s’agisse des pistons d’une voiture, du revêtement d’une fusée ou des hélices d’un sous-marin. Cette usure, différente d’une personne à l’autre (et parfois d’un côté à l’autre chez une même personne), est en relation avec l’intensité de l’activité mais aussi avec la façon d’utiliser l’articulation, c’est-à-dire la façon de marcher, de courir ou de lever les bras.
Actuellement, les prothèses articulaires doivent être choisies en fonction du meilleur compromis entre l’usure secondaire au frottement et la bonne fixation à l’os.Il faut parfois préférer une prothèse qui a une usure un peu plus importante mais dont on sait que la fixation durera de nombreuses années.Il faut savoir qu’une prothèse articulaire a de toute façon une durée limitée. Actuellement la durée d’une bonne prothèse de hanche ou de genou est de 15 à 25 ans.