Dernière mise à jour : 30-09-2016
• Nous sommes défendus par deux lignes de « défense »
Quand notre organisme est attaqué par une infection, il se défend schématiquement de deux façons.
1) La première ligne de défense est faite de notre peau, de nos muqueuses (bronchique, digestive, ...) et de cellules très simples comme les globules blancs qui nous défendent instantanément contre tout agresseur … sans garder la mémoire de cette agression ! C’est ce que l’on appelle l’immunité innée.
2) Cette infection pour être mieux contrôlée, surtout si elle est sévère, va entraîner une réponse immunitaire plus complète avec l’éducation d'autres cellules (lymphocytes T qui produisent des substances appelées cytokines - et lymphocytes B qui produisent des anticorps). Cette deuxième barrière de défense appelée immunité adaptative a la grande particularité de garder en mémoire cette infection. Cette mémoire est conservée dans des sanctuaires très particuliers comme la moelle osseuse grâce à des lymphocytes qu'on appelle "mémoires". Ces lymphocytes qui ont une très longue durée de vie (plusieurs dizaines d'années) vont donc être capables de reconnaître très vite l'agresseur en cas de réinfection.
• La mémoire immunitaire permet de nous protéger longtemps contre un risque d’infection, mais permet aussi le diagnostic d’une maladie infectieuse
La mémoire immunitaire se traduit donc notamment par la sécrétion persistante d'anticorps (IgG : immunoglobulines G) qui sont donc les garants du contrôle contre une nouvelle infection. C'est cette réaction mémoire qu'on appelle cicatrice sérologique (sérologie = présence d’anticorps) que l'on utilise aussi pour faire le diagnostic d'une infection passée. Ainsi, quelques jours à quelques semaines après une infection apparaissent des anticorps (d'abord des IgM, puis des IgG), qui attestent que le patient a été en contact avec ce microbe, à condition bien sûr que les tests utilisés pour détecter ces anticorps soient de qualité suffisante.
• Tous les anticorps ne sont pas protecteurs
Dans la plupart des cas, les anticorps développés contre les agents infectieux sont protecteurs, mais parfois ils ne suffisent pas à éliminer ce microbe, comme c'est le cas dans un certain nombre d'infections comme celle par le virus VIH ou d'autres virus comme ceux des hépatites (virus de l'hépatite C, virus de l'hépatite B). Dans ce cas-là, l'on peut prouver que la maladie est encore active par d'autres techniques de mesure qui permettent de rechercher directement l'agent infectieux (bactérie ou virus), ce qui permet de décider du traitement.
• La vaccination est la stimulation d’une mémoire immunitaire qui doit nous protéger
Pour les vaccinations, c'est bien le concept de "mémoire immunitaire" qui est utilisé. Ainsi, l'injection d'un microbe ou d'une de ses parties, permet d'induire une réponse immunitaire avec l'apparition d'anticorps contre l'agent infectieux utilisé pour la vaccination. Cette stratégie vaccinale n'est valide bien sûr que s'il est démontré que ces anticorps induits par le vaccin sont efficaces pour nous protéger contre une infection par cet agent microbien.
• Nous sommes défendus par deux lignes de défense… l’immunité innée et l’immunité adaptative (appelée lymphocytaire).
• La mémoire immunitaire permet de nous protéger contre un risque d’infection, mais permet aussi le diagnostic d’une maladie infectieuse.
• Tous les anticorps ne sont pas protecteurs.