Gougerot Sjögren en 100 questions

Les 100 questions

2. 2. Mieux comprendre comment se manifeste un SGS - Quelles sont les manifestations biologiques au cours d’un SGS ?

27. Qu’est ce qu’une gammapathie monoclonale ?

Dernière mise à jour : 27-09-2012

Le système immunitaire est composé de nombreux lymphocytes T et B. Ce sont les lymphocytes B qui produisent les anticorps. Parfois, le système immunitaire peut être « détérioré » par des facteurs génétiques (anomalies chromosomiques, mutations) et des facteurs d’environnement, ce qui induit l’apparition de lymphocytes qui vont proliférer de façon incontrôlée, ce qui définie une prolifération lymphoïde clonale (ou monoclonale). Ces lymphocytes B du même clone (monoclonaux) vont produire comme le veut leur fonction naturelle, des grandes quantités d’une immunoglobuline (anticorps) qui sera donc aussi monoclonale. Cet anticorps monoclonal peut être une IgG, une IgM, une IgA ou plus rarement une IgD ou une IgE, en petite ou en grande quantité. Un anticorps monoclonal n’a, le plus souvent, aucune conséquence directe mais parfois il peut avoir une activité d’auto-anticorps comme par exemple un facteur rhumatoïde. Dans le syndrome de Gougerot Sjögren, la détection d’un anticorps monoclonal (souvent en petite quantité) est non rare (10 à 20% des cas). Il s’agit d’une anomalie bénigne mais elle impose une surveillance un peu plus stricte, car si cette immunoglobulinémie monoclonale augmente, ce que l’on vérifie par un simple dosage sanguin, le risque de lymphome ou myélome est un peu plus important. Les lymphomes peuvent toucher les ganglions, la moelle osseuse, mais aussi les muqueuses (tube digestif), bronches et les glandes salivaires, en particulier la parotide. Ainsi votre médecin, pour surveiller votre maladie, surtout si elle est très active, peut régulièrement rechercher la présence d’une immunoglobulinémie monoclonale par des dosages sanguins de routine.

À retenir

Une gammapathie monoclonale est un anticorps produit par une famille unique de lymphocytes B dont la survie est déréglée. Ces lymphocytes B « clonaux » peuvent proliférer de façon incontrôlée entraînant alors un myélome ou un lymphome). Dans le syndrome de Gougerot Sjögren, la découverte d’un anticorps monoclonal traduit l’activité du système immunitaire et un risque un peu plus important d’évoluer vers un lymphome. Le risque est plus fréquent dans le syndrome de Gougerot Sjögren que dans la population générale.
Précédent Haut de page Suivant