LES RHUMATISMES en 100 questions
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Les 100 questions
2.
3. Mieux comprendre comment se manifeste un SGS - Comment interpréter les manifestations cliniques au cours d’un SGS ?
30. J’ai la langue qui brûle et j’ai des aphtes ? Est-ce à cause de mon SGS ?
Dernière mise à jour : 27-09-2012
Lors du SGS, on observe une diminution de la production de la salive, mais aussi une diminution des fonctions de protection de muqueuse de la salive. Ainsi, les muqueuses du palais, de la bouche, des gencives et de la langue sont plus sujettes à s’enflammer. Cette inflammation peut être source de gêne, voire de douleurs ou de brûlures. Sur des muqueuses fragilisées, le moindre microtraumatisme peut favoriser la survenue d’aphtes. Le syndrome de SGS peut donc expliquer une langue qui brûle et la présence d’aphtes. Cependant, en l’absence de toute inflammation des muqueuses, le patient peut ressentir une sensation de brûlure de la langue ou des muqueuses gingivales ou jugales. Ces brûlures, appelées stomatodynie ou glossodynie, correspondent à une douleur neuropathique et proviennent d’un dérèglement des voies de conduction ou de contrôle de la douleur. Il peut être alors prescrit pour contrôler ces douleurs, des médicaments utilisés habituellement contre l’épilepsie ou des antidépresseurs, à des posologies plus faibles. Le SGS peut donc expliquer une langue qui brûle et la présence d’aphtes. Cependant, les aphtes buccaux sont très fréquents dans la population générale et s’il existe un long passé d’aphtes récidivants depuis plusieurs décennies, il est difficile de rattacher ces aphtes directement au syndrome de SGS. D’autre part, les brûlures de langue n’ont pas toujours d’explication organique. Un état anxieux ou dépressif peut s’exprimer par des brûlures de langue. Ces états anxieux ou dépressifs sont particulièrement fréquents au cours du syndrome de SGS. Dans ce cas, c’est le traitement anxiolytique ou antidépresseur qui peut améliorer les symptômes. Si c’est le syndrome sec qui favorise les brûlures et les aphtes, c’est le traitement du syndrome sec qui peut améliorer les symptômes, c’est-à-dire l’utilisation des médicaments stimulant la sécrétion salivaire (sulfarlem ou chlorydrate de pilocarpine) et les salives artificielles. Il faut éviter les bains de bouche répétés qui peuvent être agressifs pour les muqueuses et modifier la flore buccale déjà modifiée par le syndrome de SGS lui-même. Des produits locaux apaisants peuvent être employés comme les bains de bouche à la glycothymoline.
À retenir
Le manque de salive peut favoriser les brûlures de langue en fragilisant les muqueuses. Sur des muqueuses fragilisées, le moindre traumatisme peut favoriser la survenue d’aphtes.