Gougerot Sjögren en 100 questions

L’amélioration de la fatigue, symptôme très fréquent au cours du SGS, passe d’abord par une prise en charge globale de la maladie. Il faut commencer par tenter d’améliorer le syndrome sec, les douleurs articulaires et musculaires et les autres symptômes de la maladie. Il faut ensuite rechercher et corriger toutes les causes possibles associées de fatigue. Il faut rechercher par exemple une hypothyroïdie, cause classique et invalidante de fatigue, une anémie dont les causes, au cours du SGS, sont multiples et qu’il faudra identifier et traiter. Il faut également rechercher une complication de la maladie, par exemple un lymphome, qui peut se manifester par une fatigue inhabituelle.  Plus simplement, il est utile de repérer ses rythmes naturels : l’organisme a un rythme sur 24 heures avec une période de veille et une période de sommeil. Il existe, au cours de la journée, 2 pics de vigilance, à 10 heures et à 17 heures. À l’inverse, un manque de tonus, ou une somnolence, peut apparaître juste après le déjeuner en raison de l’hypoglycémie qui se produit en début de digestion. Pour retrouver la forme, il faut vivre à son rythme, certains « sont du matin », d’autres « du soir ». Pour avoir un sommeil réparateur, il faut savoir se déconnecter des choses de la vie courante. La relaxation, la sophrologie, l’hypnose peuvent avoir des effets bénéfiques. Il faut éviter les somnifères de type benzodiazépine, car ils ne donnent pas, en général, un bon sommeil réparateur. Il faut reprendre une activité physique régulière, progressive, comme la marche, la bicyclette, la natation. Une alimentation équilibrée contribue également à diminuer la fatigue. Il est par exemple conseillé d’éviter de consommer trop de sucres car, ces derniers, stimulent les pics d’insuline et provoquent une chute brutale de la glycémie. L’hypoglycémie donne des « coups de pompe ». Il faut aussi éviter de consommer du chocolat le soir qui peut avoir l’effet d’une tasse de café.  Enfin, il faut maîtriser son espace de travail, en limitant les contraintes quotidiennes liées au transport, au stress des relations professionnelles, à l’ordinateur, etc.