Arthrite Juvénile Idiopathique en 100 questions

Le concept à l’origine de ces traitements est fondé sur l’existence dans l’AJI, comme dans d’autres maladies inflammatoires et auto-immunes, d’un déséquilibre entre des molécules pro-inflammatoires et des molécules anti-inflammatoires. L’hypothèse audacieuse qui a guidé le développement de biothérapies ciblées est qu’il pouvait ? suffire d’agir sur l’une des molécules de l’inflammation pour rétablir l’équilibre perturbé. Les biothérapies utilisées dans l’AJI, pour la plupart après avoir été testées dans des rhumatismes de l’adulte comme la polyarthrite rhumatoïde, sont venues compenser le manque d’efficacité des traitements plus anciens comme le méthotrexate. De plus, en fonction du type d’AJI, il est désormais possible de choisir parmi plusieurs biothérapies ayant démontré une efficacité et une tolérance satisfaisantes.
Les biothérapies ont un rôle protecteur, en ayant non seulement un effet symptomatique sur la douleur, le gonflement articulaire, et dans certains cas les signes généraux comme la fièvre (forme systémique d’AJI), mais également en limitant le risque de lésions ostéo-articulaires irréversibles chez les patients, adultes et enfants, avec arthrite chronique (c’est ce qu’on appelle l’effet « structural »).