Dernière mise à jour : 09-11-2022
Le signe principal et quasi exclusif de l’inflammation des articulations sacro-iliaques est la douleur, qui est généralement située à l’arrière du bassin, dans la fesse, avec parfois une irradiation vers le côté ou le bas. Ces douleurs sont à la fois spontanées, la nuit notamment, mais peuvent également entraver la marche, pouvant aller jusqu’à faire boiter le patient. Cette atteinte n’entraîne pas de risque particulier. En effet, même dans les évolutions les plus sévères au cours desquelles l’articulation finit par fusionner, il n’y a pas de conséquences fonctionnelles puisque, naturellement déjà, une articulation sacro-iliaque normale n’a qu’extrêmement peu de mobilité (quelques degrés seulement).De plus, la plupart du temps, cette évolution vers l’ankylose de l’articulation s’accompagne d’une atténuation, voire d’une disparition, des douleurs fessières. Ces articulations sont un peu plus mobiles en fin de grossesse chez le sujet normal, avec comme conséquence une facilitation du passage du bébé à travers les os du bassin lors de l’accouchement. Cependant, la présence d’articulations sacro-iliaques même entièrement ankylosées ne contre-indique pas un accouchement par voie basse chez une patiente atteinte de spondyloarthrite.
À retenir :
Les signes qui doivent faire suggérer la possibilité d’une atteinte des sacro-iliaques sont une douleur dans la région de la fesse associée à une boiterie. Si l’inflammation peut à la longue entraîner un enraidissement/une fusion de l’articulation, ceci n’est en aucun cas dommageable pour les patientes même si une patiente envisage un accouchement par voie basse.