Spondyloarthrite en 100 questions

Les 100 questions

2. Mieux comprendre comment se manifeste et évolue une spondyloarthrite

19. Quels sont les signes et les risques d’une douleur de la paroi thoracique antérieure ?

Dernière mise à jour : 09-11-2022

La paroi de la cage thoracique (qui contient notamment le cœur et les poumons) est constituée en arrière par la colonne vertébrale, en avant par le sternum, et sur les côtés par les côtes qui unissent la colonne vertébrale et le sternum.
Il existe donc de très nombreuses articulations qui peuvent être touchées dans la spondyloarthrite.

En dehors des douleurs inflammatoires du dos (dorsalgies), on retient comme signes plus spécifiques de l'atteinte articulaire de la paroi thoracique :

- une augmentation des douleurs lors des efforts de toux ou d'éternuement en cas d'atteinte articulaire,

- l'existence de douleurs localisées sur la poitrine qui peuvent faire craindre à tort une atteinte du cœur. Ce dernier diagnostic est facilement écarté car la douleur due à la spondyloarthrite est très localisée et réveillée par la pression d'un point précis de la paroi thoracique comme par exemple l'endroit de l'articulation manubrio-sternale.

En cas d'ankylose des articulations de la paroi thoracique, les capacités respiratoires peuvent être diminuées. à terme, dans des cas exceptionnels, peut survenir une insuffisance respiratoire. En pratique, on évalue cette ankylose en mesurant la différence de périmètre du thorax (grâce à un simple mètre de couturière) en expiration (après avoir vidé ses poumons) et en inspiration (après avoir gonflé ses poumons) (cf. annexe 6).

À retenir

  • L'atteinte de la paroi thoracique peut être responsable de douleurs très localisées, aggravées par les efforts de toux et d'éternuement. Les douleurs sont reproduites à la palpation du sternum et des côtes, ce qui permet de les différencier des douleurs de poitrine que l'on rencontre au cours des maladies cardiaques comme l'infarctus.
  • La kinésithérapie respiratoire est importante à bien suivre dès lors qu'il y a la moindre suspicion d'installation d'une ankylose de la paroi thoracique pour éviter l'insuffisance respiratoire.
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