Spondyloarthrite en 100 questions

Les 100 questions

4. 4. Mieux comprendre comment se manifeste et évolue une spondyloarthrite
    Comment gérer les traitements médicamenteux ?

59. Dois-je arrêter un traitement et si oui lequel et combien de temps avant une chirurgie ?

Dernière mise à jour : 09-11-2022

Le risque chirurgical en rapport avec une prise médicamenteuse pourrait être à plusieurs niveaux :
- le risque opératoire lié à l’anesthésie,
- le risque de saignement au moment de l’intervention,
- le risque d’une mauvaise cicatrisation de la plaie chirurgicale,
- le risque de complications notamment infectieuses post-opératoires.

En même temps, arrêter un traitement avant une intervention fait courir le risque d’une poussée inflammatoire de la maladie, poussée inflammatoire qui en elle-même est un facteur de risque de complications opératoires.

Il est possible de poursuivre les traitements antalgiques et anti-inflammatoires non stéroïdiens ; bien entendu en accord avec l’équipe chirurgicale (anesthésiste et chirurgien).

Quant aux traitements de fond, on sait aujourd’hui que l’on peut poursuivre les traitements de fond conventionnels comme le méthotrexate sans augmenter le risque opératoire et qu’au contraire son arrêt fait courir le risque d’une poussée de la spondyloarthrite.

A l’inverse, il est généralement recommandé d’arrêter toute biothérapie avant une intervention chirurgicale sans en connaître avec exactitude la durée (en général 2 à 4 semaines avant l’intervention et autorisation de la reprise après cicatrisation complète de la plaie chirurgicale soit environ 12 jours).

À retenir

Dans la situation de chirurgie programmée, le plus important est d’en discuter d’abord avec le rhumatologue puis le chirurgien qui va opérer et l’anesthésiste qui va prendre en charge le patient durant la période pré, per et post-opératoire en sachant que l’arrêt d’un traitement de la spondyloarthrite fait courir le risque d’une rechute inflammatoire de la maladie, inflammation qui peut en soi compliquer l’intervention chirurgicale. Nombre de chirurgiens et d’anesthésistes pensent encore à tort qu’un traitement par la cortisone pourrait régler la situation en cas de poussée inflammatoire de la maladie alors que cette thérapeutique est certainement plus néfaste que les autres médicaments utilisés à l’heure actuelle comme par exemple les biothérapies.

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