Dernière mise à jour : 14-01-2023
Les corticoïdes en collyres sont le premier traitement utilisé (et souvent le seul) dans les uvéites antérieures non infectieuses. L’utilisation prolongée de collyres corticoïdes nécessite une surveillance attentive par l’ophtalmologue du risque d’hypertonie oculaire (qui peut se compliquer de glaucome) et de cataracte.
L’hypertonie oculaire apparaît après 2 à 6 semaines de prise de corticoïdes, chez des personnes à risque (enfant, myope, diabétique et susceptibilité individuelle). L’ophtalmologue doit contrôler la tension oculaire à chaque consultation. En cas d’élévation de la pression intraoculaire, des collyres sont prescrits pour faire baisser la pression. Une hypertonie réfractaire au traitement médical et chirurgical abîme le nerf optique (c’est le glaucome) et peut conduire à la cécité.
L’autre complication est la cataracte. C’est l’opacification de la lentille intraoculaire (le cristallin), responsable de flou visuel ou de baisse de la vision. Celle-ci survient après plusieurs mois de traitement, souvent favorisée par l’inflammation préexistante.
Les corticoïdes par voie locale imposent aussi une consultation et une prise en charge en urgence s’il y a suspicion d’une infection et en particulier d’une infection cornéenne liée au virus de l’herpès qui peut être aggravée par les corticoïdes locaux, surtout si des antiviraux ne sont pas associés.
Les deux principaux effets secondaires des corticoïdes en collyre sont : l’hypertonie oculaire et la cataracte.