Dernière mise à jour : 14-01-2023
Ce sont d’abord les infections. Les immunomodulateurs sont tous modérément immunosuppresseurs et exposent de ce fait les patients à une augmentation du risque d’infection banale locales ou loco-régionales (en particulier ORL et bronchiques, cutanées, voire urinaires). Toute infection doit alerter le patient sous immunosuppresseurs et faire consulter, au moindre doute, le médecin traitant. En cas de biothérapie, il faut vérifier l’absence de tuberculose chez le patient, du fait du risque de résurgence de cette infection, tout particulièrement sous anti-TNF.
La combinaison entre médicaments immunosuppresseurs ou leur administration prolongée à forte dose peut affaiblir les défenses immunitaires au point d’être sensible à une infection grave systémique (c’est-à-dire généralisée) voire « opportuniste » (microbe non invasif chez un sujet au système immunitaire normal, mais qui devient dangereux en cas d’immunosuppression importante). Les infections graves imposent une hospitalisation urgente pour être traitées rapidement et surveillées.
Pour lutter contre le risque infectieux, la protection vaccinale doit être vérifiée et complétée chez tous les patients soumis à ces traitements.
Les immunomodulateurs ont tous une toxicité potentielle sur les cellules du sang (globules blancs et plaquettes, surtout) et sur le foie (transaminases c’est-à-dire ASAT et ALAT) ; c’est la raison pour laquelle le prescripteur surveille régulièrement la NFS (numération formule sanguine) et les transaminases. Les autres effets indésirables sont rares et/ou spécifiques à des traitements particuliers.
Les principaux effets indésirables des immunomodulateurs sont les risques infectieux ; la surveillance de ces traitements par les médecins habitués à ces médicaments est importante.