Uvéites en 100 questions

Les 100 questions

3. 8. Mieux comprendre comment prendre en charge une uvéite
    Les vaccinations sont-elles utiles au cours des uvéites non-infectieuses ?

74. Les vaccinations sont-elles utiles en cas d’uvéite ? Et efficaces, notamment sous immunomodulateurs/biothérapies ?

Dernière mise à jour : 14-01-2023

Oui, les vaccinations sont utiles chez les patients souffrant d’uvéite non-infectieuse parce qu'elles participent à la protection contre les infections. Le traitement de ces uvéites inflammatoires repose sur les anti-inflammatoires, qu’ils fassent partie de la famille des corticoïdes, des immunomodulateurs conventionnels (méthotrexate...) ou biologiques (anti-TNFa, anti-IL-6, anti-IL-1, autres). Tous ces médicaments sont immunomodulateurs.

L’efficacité des vaccins dépend du niveau d’immunosuppression de chaque individu qui tient compte du médicament utilisé, de sa dose et de la durée de traitement. Plus l’immunosuppression est forte et prolongée, plus le risque de moindre efficacité du vaccin est grand. Vacciner en pleine poussée d'uvéite et par conséquent au moment où l'immunosuppression est maximale, n'est pas le meilleur moment et la vaccination peut être différée de quelques semaines ; mais il convient de suivre le calendrier vaccinal pour les vaccins inactivés, question qui se pose généralement à l'âge pédiatrique. Il n’y a actuellement pas de « formule » permettant de « calculer » le niveau d’immunosuppression d’un individu. Cette estimation repose sur l’expérience du prescripteur, sur sa connaissance personnelle du patient et de son passé infectieux et immunologique.

En cas de bolus de corticoïdes, il faut attendre au moins 3 mois avant de se faire vacciner quel que soit le vaccin, sous peine d’une inefficacité plus ou moins complète du vaccin. Toute vaccination sous immunosuppression peut avoir une efficacité suffisante mais réduite par rapport à un sujet immunocompétent (non-immunosupprimé). Le consensus médical international est clair : il vaut mieux être protégé des infections même faiblement par les vaccins que pas du tout. La seule exception concerne les vaccins vivants atténués, dont l'administration doit toujours être discutée au cas par cas avec le spécialiste (cf. question 75).

À retenir

En cas d'uvéite non-infectieuse, il vaut mieux être bien vacciné que pas du tout, surtout lorsqu'on est traité par corticoïdes au long cours ou sous immunosuppresseurs conventionnels ou biologiques.

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