Dernière mise à jour : 11-11-2024
Le syndrome des antiphospholipides (SAPL) est une « maladie » auto-immune caractérisée sur le plan clinique par la survenue de caillots sanguins ou de fausses couches ; et sur le plan biologique, par la présence d’anticorps dirigés contre les phospholipides.
Ces anticorps vont activer la coagulation et entraîner l’apparition de caillots de sang (thromboses), qui peuvent se localiser dans tous les vaisseaux de l’organisme : artères du cerveau, du rein, du cœur… ou veines des membres, du cou, du foie… En fonction du type et de l’endroit où le vaisseau est bouché, les symptômes seront différents (mais le mécanisme reste le même).
Le SAPL peut être, soit isolé (on parle alors de SAPL primaire), soit associé à une autre maladie auto-immune systémique, essentiellement le lupus (on parle dans ce cas de SAPL associé).
Chez la femme enceinte, ces anticorps peuvent boucher les vaisseaux du placenta, et ainsi diminuer les échanges entre la mère et son enfant, puis provoquer des fausses couches répétées ou des retards de croissance intra-utérins.
Alors qu’il est difficile de faire disparaître les anticorps antiphospholipides, il est assez simple de lutter contre leurs effets, en donnant des médicaments anti-aggrégants ou anticoagulants (l’aspirine ou l’héparine selon les situations). Ces médicaments, quand ils sont bien pris, permettent de mener une grossesse normale.
Les anticoagulants sont à prendre au long cours en cas d’antécédents de phlébite ou de caillot artériel.
En dehors de la grossesse, il est important de savoir qu’au cours du lupus, la présence d’anticorps antiphospholipides augmente le risque de caillots sanguins. Dans ce cas, les médecins peuvent parfois proposer des petites doses d’aspirine à visée préventive.
L’hydroxychloroquine (voir annexe 4) prescrite dans le cadre du lupus a aussi des effets positifs sur le risque de caillots induits par la présence d’anticorps antiphospholipides.
Le syndrome des antiphospholipides (SAPL) est une maladie auto-immune provoquant l’apparition de caillots dus aux anticorps antiphospholipides.
Le SAPL peut être isolé (SAPL primaire), soit intégré à une autre maladie auto-immune systémique : essentiellement le lupus (SAPL secondaire ou associé).
Le traitement du SAPL repose essentiellement sur un traitement anticoagulant très prolongé ou de l’aspirine avec une héparine sous-cutanée en cas d’atteinte uniquement liée à la grossesse.