Dernière mise à jour : 11-11-2024
Qu’est-ce que le complément ?
Le complément sérique est un ensemble de petites protéines appelées par code C1, C2, C3, C4... (C pour complément) présentes dans le sang et les tissus. Son rôle est de réguler le système immunitaire en facilitant l’élimination des microbes et des débris de cellules, par exemple celles détruites par un virus.
Le complément est en quelque sorte « l'éboueur » du système immunitaire. Ainsi, un défaut de complément entraîne un « encombrement » de débris. L’engorgement d’un système immunitaire, particulièrement stimulé (auto-immun), facilite alors l’apparition d’une réaction auto-immune contre des débris de nos propres cellules, ce qui amplifie la réaction auto-immune.
Pourquoi dose-t-on le complément dans le lupus ?
En pratique, on dose le complément par des tests de routine qui mesurent les fractions C3, C4, mais aussi le complément total, appelé CH50 (complément hémolytique total).
L’intérêt est double :
Dans certains lupus, pour des raisons génétiques, il existe moins de production de certaines fractions du complément (surtout C4, rarement C1 ou C2). Dans ce cas, quelle que soit l’activité du lupus, les taux de complément restent bas. Ils ne servent donc pas à surveiller l’activité de la maladie, mais sont un argument diagnostique, car le lupus est une des rares maladies caractérisées par un déficit génétique en complément.
Dans un lupus actif, il se forme des complexes immuns en grande quantité, ce qui « consomme » le complément, surtout les fractions de la voie classique (C1, C2, C3, C4…). Ainsi, une hypocomplémentémie par consommation traduit généralement une période active de la maladie, avec assez souvent une atteinte rénale.Cependant, cette hypocomplémentémie n’est pas constante, en particulier quand il n’y a pas d’atteinte rénale. Le dosage du complément est utilisé en routine pour surveiller un lupus.
Le complément est un ensemble de petites protéines qui servent à la régulation de notre système immunitaire. Dans le lupus, le taux de complément total (CH50) et de ses fractions de la voie classique (C1, C2, C3, C4) est fréquemment abaissé, le plus souvent parce qu’il est « consommé » par la réaction immunitaire auto-immune. Une baisse du complément par consommation est donc un argument assez spécifique pour faire le diagnostic de lupus, mais une hypocomplémentémie peut se voir dans d’autres circonstances (comme par exemple en cas de cryoglobulinémie).
Le dosage du complément est souvent réalisé pour le suivi d’un lupus.