Dernière mise à jour : 11-11-2024
La corticothérapie en pommade (topique) est utilisable, mais elle risque d’induire une atrophie cutanée définitive. Elle agit localement, mais pas sur l’hyperactivité globale du système immunitaire. En cas de persistance des lésions cutanées actives, il est possible de renforcer l’efficacité locale de la cortisone en pommade grâce à un pansement occlusif.
La corticothérapie générale n’a pas d’indication dans le traitement des lésions purement dermatologiques. Le tacrolimus en application locale peut apporter un bénéfice cutané. Il a l’avantage de ne pas provoquer d’atrophie cutanée, contrairement à la cortisone locale.
Le traitement des lupus cutanés repose également sur la protection solaire et l’hydroxychloroquine (voir annexe 4) à la dose de 2 comprimés par jour (400 mg/j), qui permet une amélioration des lésions dans plus de 6 cas sur 10. L’efficacité est jugée au bout de 3 mois.
Le thalidomide peut également être utilisée, permettant la plupart du temps une rémission rapide. Ce traitement est susceptible d’induire des malformations graves chez le fœtus si la femme est enceinte pendant le traitement, ce qui impose de réaliser un test de grossesse préalable et de prescrire une contraception efficace obligatoire. Une surveillance par électromyogramme est nécessaire à cause du risque de neuropathie. Le traitement doit être pris le soir en raison de l’induction d’une somnolence. Il augmente également le risque de formation de caillots sanguins.
Le méthotrexate (voir annexe 4) à faible dose (10 à 20 mg/semaine) est également parfois efficace dans les atteintes cutanées.
Le belimumab (voir annexe 4), première biothérapie du lupus systémique, est une alternative possible chez l'adulte si l’atteinte cutanée reste active.
L’anifrolumab (voir annexe 4), anticorps monoclonal anti-récepteur de l’interféron, est efficace rapidement sur les lésions cutanées du lupus.