Lupus (edition 2024) en 100 questions

Au cours du lupus, les vaccinations sont le plus souvent possibles, mais avec quelques précautions.

La vaccination doit être évitée autant que possible pendant une poussée de la maladie, bien qu’elle reste envisageable si nécessaire.

En cas de traitement corticoïde de longue durée, supérieur à 10 mg par jour de prednisone (voir annexe 4), et surtout en présence d'un traitement immunosuppresseur, les vaccins vivants atténués sont contre-indiqués en raison du risque de forte réactivité au vaccin. Cela concerne notamment les vaccins contre la fièvre jaune, la varicelle-zona, la rubéole, la rougeole et les oreillons. Les vaccins vivants contre la polio orale et le BCG ne sont jamais recommandés à l'âge adulte.

La prise de corticoïdes, et surtout d’immunosuppresseurs, peut diminuer l’efficacité des vaccins, mais ne contre-indique pas leur utilisation, sauf pour les vaccins à virus vivants atténués.

Certains vaccins sont vivement conseillés, surtout en cas de traitement immunosuppresseur prolongé : vaccination contre le COVID-19, vaccination antigrippale, et vaccination antipneumococcique.

Les infections à papillomavirus étant plus fréquentes chez les patientes lupiques, il est recommandé de proposer une vaccination contre le papillomavirus aux jeunes garçons et jeunes filles lupiques avant leurs premières relations sexuelles.

Concernant le vaccin contre l’hépatite B, bien qu’il y ait eu des inquiétudes concernant un risque de survenue ou de déclenchement du lupus ou d’autres maladies auto-immunes après la vaccination, les études épidémiologiques n’ont pas confirmé l’existence d’un lien certain. Si la vaccination contre l’hépatite B est nécessaire pour des raisons professionnelles ou en raison d’un risque d’exposition, elle est possible. Toutefois, dans certains cas, il pourrait être nécessaire de réaliser davantage d’injections pour garantir une couverture vaccinale suffisante.